Jusqu'à présent, la coopérative ne faisait pas de formation. Elle organisait des rencontres, des visites et des demi-journées d'information. La question s'est donc posée en interne de vouloir proposer des formations à destination des agriculteurs au sens large. Ainsi, Laurent Vittoz prend la direction de Valfrance formation et Marina Chevrel, responsable RH à la coopérative, pilotera le côté opérationnel de la structure.

«Au départ, la coopérative ne pouvait pas proposer de formations, c'était même impossible juridiquement parlant au sein de notre structure. Nous avons pris connaissance qu'une coopérative avait créé une structure indépendante dédiée à la formation. Dès lors, nous avons créé Valfrance formation et nous sommes en ce moment en train de travailler sur la certification de cette structure», explique Alain Randon, expert agro-économique chez Valfrance.

La formation va rentrer dans un système plus encadré et plus formalisé. De plus, les formations seront en partie prises en charge par les fonds de formation comme Vivéa. Cela sera moins onéreux pour les agriculteurs. «Nous souhaitons renforcer l'accompagnement de notre coopérative auprès de nos sociétaires, mais aussi des autres agriculteurs via des formations», exprime Alain Randon.

Valoriser les savoir faire et améliorer les qualités des services

Ainsi, à travers les formations, Valfrance veut mettre en avant son savoir-faire et transmettre ses compétences aux agriculteurs. Et les idées ne manquent pas ! Les agriculteurs pourront s'inscrire dans des formations concernant la conservation du grain, la sécurité, la gestion de process de qualité, l'innovation, la gestion de projet (diversification). «L'idée ne vient pas de nulle part. Un son de cloche nous est parvenu à plusieurs niveaux. Effectivement, depuis quelques temps, les agriculteurs et les administrateurs souhaitaient fortement être formés. En ce moment, je suis sollicité sur l'agrivoltaïsme. Une formation aura donc lieu le jeudi 26 janvier sur ce sujet. Les inscriptions ont rencontré un franc succès. Pour les agriculteurs, c'est la possibilité d'être réunis et de travailler sur un même sujet. De plus, nous pouvons faire intervenir notre réseau et en faire profiter les exploitants», assure Alain Randon. La coopérative est également sollicitée par les établissements scolaires comme UniLaSalle et le lycée d'Airion. Hugues Desmet, responsable collecte chez Valfrance, dispense des cours sur le marché et la commercialisation des productions agricoles.

La deuxième étape de la coopérative sera d'acquérir la labellisation Qualiopi. «Elle est la seule certification qui permet d'obtenir des fonds de financement publics et/ou mutualisé. C'est surtout un gage de qualité», ajoute Marina Chevrel.