L'Oise Agricole 05 novembre 2015 a 08h00 | Par L'action agricole

Viandes et charcuteries cancérigènes ? Les professionnels voient rouge !

La récente publication,par le Centre International de Recherche sur le Cancer(Circ), de scientifiques mettant en avant un lien étroit entre viande rouge, charcuteries et cancer, met le feu aux poudres chez les professionnels de la viande.

Abonnez-vous Reagir Imprimer
- © Action agricole

«Probablement cancérogène pour l’homme», c’est ainsi qu’a classifié le Centre international de recherche sur le cancer (Circ), l’agence de l’Organisation mondiale de la santé(OMS), la viande rouge, dans un rapport publié dans la revue scientifique Lancet Oncology. Les produits carnés transformés (par salaison, maturation et autres procédés), et en particulier ceux de la charcuterie sont, quant à eux, classés «cancérogènes». La publication, qui se base sur près de 800 études collectées, informe que le cancer colorectal arriverait en tête des maladies associées à la consommation de viande rouge.

Ainsi, une consommation de 100 g de viande rouge par jour augmenterait de 17 % le risque de cancer colorectal. Concernant la viande rouge transformée, ce même risque passerait à 18 % pour une portion de50 g ingérée. «Je ne veux pas qu'un rapport comme celui-là mette encore plus la panique chez les gens», a, pour sa part, réagit le ministre français de l'Agriculture Stéphane Le Fol, appuyant «on peut et on doit consommer de la viande, mais on doit le faire de manière raisonnable». La présidente la Fonseca, Xavier Beulin, regrette l’accumulation des problèmes concernant le secteur de l’élevage, «Les éleveurs doivent se demander si tout ça est bien sérieux, lorsqu’ils connaissent les plus grandes difficultés». L’interprofession bétail et Viande (Interdev), a également riposté, dans un communiqué de presse, soulignant le fait qu’«il s’agit pas d’une nouvelle étude scientifique mais d’un jugement d’experts ayant fait un état de l’art d’études existantes» précisant ’«aucune étude scientifique n’permis d’affirmer qu’un aliment pouvait être, à lui seul, la cause d’UN cancer, une maladie complexée multifactorielle».

 

Unanimité contre...

 

Selon Interdev, en France, les niveaux de consommation de viande rouge cuite seraient «en dessous du seuil de 500 g par semaine (soit environ 70 g par jour)», et donc inférieurs au seuil préconisé par l’organe de l’OMS. Le Circ., l’instar d’Interdev, rappelle d’ailleurs l’importance de la viande dans l’équilibre alimentaire avec ses apports nutritionnels tels que les protéines comme le zinc, le fer ainsi que des vitamines du groupe Dont la B12, présente uniquement dans les produits carnés. L’interprofession porcine Ina porc est sur la même longueur d’ondes rappelant «qu’il n’y a aucune nouveauté dans la communication faite par l’OMS».

En soulignant aussi que le taux Dessel «a été considérablement réduit» dans les charcuteries et que la consommation de viande et de charcuterie n’excède pas les recommandations faites par l’OMS. Aux Etats-Unis, l’Institut Nord-Américain de la Viande (Namib) dénoncée manière catégorique la fiabilité des conclusions de l’étude, pointant du doigt «des données triturées pour obtenir un résultat bien précis» ajoutant que «si l'on s'entendait juste à la liste (...) du Ciriè serait clair que le simple fait revivre sur terre serait un risque devancer». Pour l’Institut, l’argument avancé, et depuis repris par tousses industriels du secteur, est le suivant : «la science a montré que le cancer est une maladie complexe qui n'est pas provoquée par de simples aliments».

Réagissez à cet article

Attention, vous devez être connecté en tant que
membre du site pour saisir un commentaire.

Connectez-vous Créez un compte ou

Les opinions emises par les internautes n'engagent que leurs auteurs. L'Oise Agricole se reserve le droit de suspendre ou d'interrompre la diffusion de tout commentaire dont le contenu serait susceptible de porter atteinte aux tiers ou d'enfreindre les lois et reglements en vigueur, et decline toute responsabilite quant aux opinions emises,