25 mai 2018 | Semaine 21
N°1324
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L'édito
Guillaume Chartier, résident de la FDSEA60
Énormes attentes
Ça y est ! Le texte du projet de loi faisant suite aux Etats généraux de l’alimentation est en débat à l’Assemblée Nationale. Nous avons beaucoup travaillé pour que ces EGA donnent des résultats mesurables et efficaces pour le revenu des agriculteurs. Notre revendication pour inverser la logique de négociation des prix va dans ce sens, en partant de la base pour construire le prix et en intégrant des indicateurs de coûts de production. La balle est maintenant dans le camp des élus. Le ministre de l’Agriculture a créé d’énormes attentes en affirmant que la construction des prix en marche avant était une révolution. Place aux actes maintenant ! Le Président Macron doit être à la hauteur et répondre à ces attentes. Mais déjà nous regrettons qu’ici et là dans le texte de nouvelles charges soient créées. Ce n’est pas un bon signe. Les parlementaires se trompent de combat lorsqu’ils oublient que la première difficulté c’est le revenu des agriculteurs. Pour peu que nous en ayons les moyens économiques et les solutions techniques et agronomiques, les agriculteurs ont toujours démontré leur capacité à répondre aux attentes. Mais ces préalables ne sont aujourd’hui pas réunis. La France n’est pas dans la bonne logique lorsque pour répondre aux attentes des consommateurs, elle contraint plus et nous fragilise face à une concurrence totale. Pour preuve, cette contradiction absurde avec l’huile de palme dans nos moteurs qui menace nos filières colza ! Nous verrons donc les résultats des 50 heures de débat, et nous jugerons sur pièce.