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N°1365 (10)

08 mars 2019 | Semaine 10 1365
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L'édito

Éric Labarre, président de l’union des SEA du pays du Noyonnais

La désindustrialisation française continue

Après l’annonce du groupe SZ de fermer deux usines françaises à partir de 2020, nos dirigeants doivent s’interroger sur les choix faits dans le cadre de la réforme de la Pac 2014-2020, dont la suppression des quotas.

En conclusion du congrès de la CGB en 2013, Guillaume Garot (représentant Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture de l’époque) demandait que l’on juge le gouvernement à ses résultats. Cinq ans après, le constat est sans appels : l’Europe est passée de exportatrice nette en matière de sucre à première importatrice mondiale ! Mais à qui a profité cette réforme ? Très certainement aux producteurs de canne à sucre du Brésil, d’Australie ou Thaïlande qui attaquaient les accords de l’OMC, ou encore aux multinationales des industries agroalimentaires qui peuvent s’approvisionner aux conditions mondiales. Mais certainement pas aux consommateurs… la ménagère n’a pas vu le prix du sucre baisser au supermarché, qui ne se doute pas des conditions de production des sucres d’importation loin des attentes sociétales, et encore moins aux betteraviers français qui ont vu une augmentation des contraintes en tout genre et le retraits de produits phytos, et une baisse du prix dans ce marché mondial ou gains de productivités sont désormais indispensables pour rester compétitifs! Qui est capable de laisser 25 à 30 % de sa SAU avec une marge négative dans l’attente d’un éventuel rebond des marchés ?

Mesdames, messieurs les politiques, prenez vos responsabilités. À la veille des échéances européennes, il est plus qu’urgent de vous engager pour maintenir une filière sucrière en France !

 

N°1363 (8)

22 février 2019 | Semaine 8 1363
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L'édito

Willy  Balderacchi, président de la section ovine FDSEA 60

Coup dur pour l’élevage

Début février, l’annonce est tombée. L’abattoir de Montdidier ferme suite à une mise en liquidation judiciaire. Encore un maillon de proximité en moins sur la chaîne des filières d’élevage! Cet outil limitrophe à notre département travaillait avec un peu moins de 50 % de nos éleveurs. À moyen terme, des solutions sont discutées, notamment sur la mise en place d’un nouvel abattoir multi-espèces sur le même secteur. Des réunions sont organisées par le Conseil régional avec tous les acteurs de la filière pour aboutir à des engagements de financement. Il est indispensable que nous, éleveurs, nous soyons au cœur des discussions et soyons acteurs. Néanmoins, nous devons trouver une solution à court terme pour éviter l’impact dans nos élevages qui risquerait de déstabiliser les circuits courts. Financer des travaux dans l’abattoir actuel pour rouvrir temporairement le temps de la construction d’un nouvel outil ? Aujourd’hui, qu’en est-il de l’agrément du fait d’une liquidation judiciaire ? Se réorienter vers un outil plus éloigné ? Le temps presse, les éleveurs ne peuvent pas rester dans le flou et doivent pouvoir trouver un moyen d’orienter leurs animaux vers d’autres outils rapidement. La profession fera tout pour essayer de limiter les surcoûts du transport.

N°1358 (3)

18 janvier 2019 | Semaine 3 1358
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L'édito

Bernadette Bréhon, Secrétaire général de la FDSEA 60

Toujours à vos côtés

Les assemblées générales de nos SEA arrivent à leur terme. Nous avons eu plaisir à aller à votre rencontre pour échanger et être à votre écoute sur les sujets d’actualités, mais aussi sur vos problématiques locales telles que les vétérinaires, les dégâts de gibier, le CSNE, les aides Pac...
Sur tous les sujets, nous sommes engagés à défendre vos intérêts et nos agricultures. Nous ne laissons rien, jour après jour, notre combat continue ! Pour les aides Pac non versées mi-octobre, dès le 25 octobre, nous rencontrions l’ASP, puis la DDT, des actions ont été menées pour maintenir une pression. Non, nous ne lâchons rien !
Pour nos éleveurs, nous ne pouvons admettre que des vétérinaires du jour au lendemain les «plantent». Cela est tout simplement inadmissible. Et on nous parle de bien-être animal… Mais pour défendre tous ces dossiers, et ils sont nombreux, nous avons besoin de votre soutien. Vous venez de recevoir votre matériel de vote aux élections Chambre, le monde agricole a plus que besoin d’être uni et rassemblé. Pensez à ceux qui sont à vos côtés, soucieux de répondre à vos attentes depuis ces six dernières années. Votez et faites voter FDSEA + JA !

N°1357 (2)

09 janvier 2019 | Semaine 2 1357
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L'édito

Régis Desrumaux, secretaire généal de la FDSEA 60

Les vœux trop amers des vétos

Fin décembre, plusieurs éleveurs du Nord-Ouest du département ont eu la désagréable surprise de recevoir de leur vétérinaire non pas une carte de vœux, mais un courrier dans lequel il annonce se désengager de son intervention dans l’élevage. Nouveau coup dur pour les éleveurs, que nous ne pouvons tolérer ! Écœurant, choquant ! Il faut que les vétérinaires se rappellent que si, aujourd’hui, ils sont là, c’est grâce à nous, éleveurs, et non grâce aux chiens et chats !

Le monde rural fait partie de leur ADN ! Nous n’acceptons pas qu’un partenaire indispensable aux soins et au bien-être de nos animaux nous lâche et nous laisse face au mur, sans solutions ! Le maintien de l’élevage passe aussi par le soutien et le travail avec les vétérinaires ! Pour la prophylaxie, la DDPP (Direction départementale de la protection des personnes) et le GDS (Groupement de défense sanitaire imposent des protocoles aux éleveurs, lesquels vont être démunis pour les mettre en oeuvre sans vétérinaire. Ont-ils besoin d’être une fois de plus pénalisés ? Des contacts ont été pris pour une prochaine rencontre avec les vétérinaires, la DDPP et le GDS. Chaque organisme doit prendre ses responsabilités et trouver des solutions. Il est hors de question que les éleveurs soient pris en otages !