Anciens numéros

527 anciens numéros

N°1334 (31)

03 août 2018 | Semaine 31 1334
Afficher l'édito

L'édito

Guillaume Charier, président de la FDSEA 60

Agronomie et  climatologie !

Comme nous l’avions estimé tout début juillet en comité régional céréales France Agrimer, les moissons, pour l’ensemble de notre département, sont en deçà de la moyenne olympique. Elles ressemblent même encore une fois à de gros décrochages, de façon assez localisée. Les cours semblent vouloir tenir la hausse, mais quel sera notre prix moyen de vente pour cette campagne ?

Au vu des conditions climatiques, des demandes ont été faites par vos syndicats, JA et FDSEA de l’Oise, et la Chambre d’agriculture afin de pouvoir utiliser les hectares déclarés en jachère en herbages productifs.

De même, une demande a été formulée pour déroger au semis de Cipan et/ou SIE. Ces demandes sont entendues et portées par l’administration départementale et appuyée au national. Rien n’est pourtant acquis et je crains le pire car le ministère vient de notifier à Bruxelles son souhait, pour l’année prochaine, de rester sur des dates d’implantation départementales et calendaires, niant ainsi toute notion de climatologie et d’agronomie.

Où est notre ministère ? Existe-t-il encore réellement ?

 

N°1329 (26)

29 juin 2018 | Semaine 26 1329
Afficher l'édito

L'édito

Guillaume Chartier, président de la FDSEA 60

Moissons

Le soleil est de plomb sur notre département depuis plusieurs jours. Nous sommes dans les champs. Les foins sont faits ou en cours et les moissons commencent. Nous allons récolter au cours des prochaines semaines une part importante de ce qui fait le chiffre d’affaires agricole de notre département. Et, en ce mois de juin, nous espérons tous que toutes les conditions d’une bonne récolte soient réunies avec des prix qui nous permettent de rattraper les dernières mauvaises années. D’autant que les très mauvais cours mondiaux du sucre nous laissent entrevoir des temps difficiles dans nos chiffres d’affaires betteraviers.

En cette fin du mois de juin, l’actualité, c’est aussi la ré-ouverture des frontières chinoises à la viande bovine française. C’est évidemment une bonne nouvelle. Souhaitons qu’elle apporte un nouvel appel d’air à la filière qui puisse profiter aux éleveurs engagés pour une viande de qualité et qui méritent les justes retours de leurs investissements.

L’actualité, c’est aussi la task force glyphosate autour du ministre de l’écologie. Le gouvernement s’est enfermé sur le sujet dans un piège politique et médiatique dont il cherche aujourd’hui à sortir.

À lire entre les lignes, le glyphosate n’est donc pas interdit et nous parvenons, petit à petit, à faire comprendre qu’il ne doit pas l’être sans solution alternative.

À suivre…

Et l’actualité de cette fin de mois c’est aussi bien sur la moisson… de buts que nous espérons pour l’équipe de France !

N°1328 (25)

22 juin 2018 | Semaine 25 1328
Afficher l'édito

L'édito

Guillaume Chartier, président de la FDSEA 60

La bataille n’est pas terminée

Alors que depuis des semaines et des mois nous avons l’impression d’en prendre, passez-moi l’expression, plein la figure, nous avons réussi nos mobilisations ! Nous avons réussi à faire passer nos messages ! Nous avons réussi à gagner l’adhésion des médias et de l’opinion publique. Pourtant, ce n’était, ni facile, ni gagné d’avance. Notre message est le bon. La majorité comprend maintenant la contradiction mortifère dans laquelle nous sommes placés : nos concurrents ont tous les droits ! et nous toujours plus de contraintes et de charges ! Cela n’est évidemment pas tenable ! Là réside l’une des principales raisons au décrochage de l’agriculture française. Là réside notre vécu très concret sur nos exploitations : revenus en berne et ras-le-bol administratif. Mais notre rôle de chef d’entreprise est de ne pas baisser les bras. Et notre mission est donc d’aller de l’avant et de gagner les combats qui sont face à nous. Non pas seulement en l’ énonçant ou en les dénonçant, mais en y cherchant des solutions. S’il n’existe pas de baguette magique, il y a en revanche une multitude de mesures à mettre en œuvre et de choses à améliorer. C’est un long combat. Vous y avez contribué la semaine dernière et il n’est pas terminé. Si nous n’avions rien fait, nous n’aurions rien obtenu. Et il reste encore beaucoup à obtenir, du gouvernement, de Bruxelles, de nos parlementaires, de nos collectivités pour affirmer la fierté d’être paysan et notre désir d’un avenir dans notre métier et sur notre territoire.

N°1326 (23)

08 juin 2018 | Semaine 23 1326
Afficher l'édito

L'édito

Bernadette Bréhon et Régis Desrumaux, secrétaires généraux de la FDSEA 60

Pour nos revenus !

Les agriculteurs de France façonnent de splendides paysages et participent activement à la biodiversité. Nos produits sont de qualité, ils sont reconnus dans tous les pays pour cela. Alors pourquoi notre gouvernement ,qui dit «vouloir défendre l’agriculture», fait-il le contraire de ce qu’il prône ? Les importations massives et distorsives sont insupportables ! Le gouvernement doit enfin définir un cap clair. Il ne peut pas d’un côté imposer plus de charges, plus de contraintes et plus d’exigences aux agriculteurs français et, de l’autre, casser les marchés, faire baisser les revenus en ouvrant nos frontières à tout va sur l’hôtel d’un ultralibéralisme qui laisse les consommateurs consommer de la viande dopée à on-ne-sait-quoi et des céréales produites sur des standards très éloignés des nôtres. L’huile de palme est l’exemple de trop. La goutte d’huile de palme qui fait déborder un vase déjà plein. Un exemple sur lequel les citoyens nous suivent. Comment peut-on justifier ces importations qui génèrent plus de déforestation là-bas ? et qui met à mal toutes nos filières ici ? moins de colza et moins de tourteaux pour nos animaux ! Alors, oui, c’est le moment de dire «Stop». Refusons que soit importée l’agriculture dont nous ne voulons pas ! Il nous faut tous réagir, nous mobiliser pour défendre notre agriculture, nos productions, nos revenus ! La semaine prochaine, nous comptons sur vous ! Nous avons besoin de vous, nombreux, pour défendre nos revenus !

N°1325 (22)

01 juin 2018 | Semaine 22 1325
Afficher l'édito

L'édito

Guillaume Chartier, président de la FDSEA 60

A l'Action

Oui, c’est le moment d’agir. Ne nous y trompons pas. Depuis plus d’un an nous travaillons sur le projet de loi «Etat généraux de l’alimentation» pour défendre nos revenus. Nous avons obtenu des avancées… certes ! Nous devons les souligner. Mais nous restons dans une contradiction complète. Le gouvernement ne garde qu’un mot à la bouche : la durabilité ! Mais comment être «durables» sans revenus ? Comment être «durables» sans compétitivité ? Comment être «durables» alors que sans cesse on nous ajoute des charges et des contraintes et que les importations distorsives se poursuivent sans limites ? Ce qui se passe avec Total, qui transforme son usine de la Mède dans les Bouches du Rhône pour incorporer de l’huile de palme dans nos moteurs est très symptomatique. Nous ne pouvons pas laisser passer cela. Un tiers de notre production de colza est menacée. Les consommateurs et les citoyens nous soutiennent sur ce thème. Il est symbolique de toutes les distorsions que nous subissons en grandes cultures comme en élevage. Ainsi aussi des importations de viandes d’Amérique du sud. Ou des conditions de production, juste à nos frontières Belges, qui n’ont rien à voir avec les nôtres. Le gouvernement doit se remettre en cohérence et enfin prendre en compte ces enjeux de compétitivité. Oui, c’est le moment d’inverser la vapeur. De créer un rapport de force pour faire entendre notre voix. J’en appelle à tous ! Mobilisons-nous !