Extractis repousse ses frontières dans la valorisation des végétaux
L'entreprise Extractis a posé la première pierre de l'extension de ses bâtiments à Dury (80) en ce début de semaine en présence de ses partenaires financiers et techniques.
Cosmétique, food-feed, nutrition-santé ou encore additifs techniques. Dans chacun de ces domaines, Extractis est en capacité de réaliser, pour le compte d'autres entreprises, des travaux de recherche et développement mais aussi de façonnage d'additifs, d'ingrédients ou d'actifs pour peu que la matière de départ soit végétale. Depuis bientôt quarante ans - elle les fêtera en 2024 -, Extractis met en effet à profit son expertise et ses procédés d'extraction végétale et de fractionnement de la biomasse à des start-up, PME et multinationales du monde entier. Pour tenir compte d'un niveau d'exigence plus élevé, Extractis qui commençait à se sentir à l'étroit dans ses bâtiments de Dury en périphérie sud d'Amiens, a procédé le mardi 20 septembre à la pose de la première pierre d'un projet d'extension. La cérémonie, précédée d'une visite des installations, s'est tenue en présence des financeurs de l'opération (État via le Plan de relance, Région Hauts-de-France via les fonds européens) et partenaires techniques de la structure.
Construction multipartenariale
Grâce à cet investissement, «l'équipe qui travaille ici (trente-cinq personnes) va avoir un beau lieu de travail, plus fonctionnel», a souligné le président d'Extractis, Christophe Buisset. Son directeur, Philippe De Braeckelaer est revenu sur quelques-unes des activités du centre technique agro-industriel : prétraitement-extraction, séparation, purification, modification, mise en forme sèche ou liquide... Le matériel abrité dans les locaux d'Extractis coûte cher, à très cher. «On va de la conception de projet à la fabrication d'un pilote industriel», a détaillé M. De Braeckelaer. Parmi les matières pouvant être transformées, du blé, du maïs, mais aussi des graines de lin, des pulpes de betteraves ou des algues. «Peu de gens savent vraiment ce que l'on fait ici, admet le directeur d'Extractis, mais c'est parce que nous sommes soumis à des accords de confidentialité vis-à-vis de nos clients.» La philosophie des fondateurs du Centre de valorisation des glucides (CVG) devenu aujourd'hui Extractis - Marcel Deneux en a été à l'origine et était présent mardi -, est en tous cas préservée : «On travaille dans un écoystème régional qui s'est construit au fil du temps, avec les collectivités territoriales, l'État, d'autres entreprises de la bioéconomie, des centres techniques, le pôle des produits de la mer...», souligne Philippe De Braeckelaer. «Finalement, on est à la croisée de plusieurs chemins.»
Un territoire plein d'atouts
Vice-présidente du Conseil régional des Hauts-de-France en charge de l'alimentation, de l'agriculture... et de la bioéconomie, Marie-Sophie Lesne s'est, quant à elle, félicité d'un autre aspect qui fait la spécificité d'Extractis : celui de contribuer à trouver des solutions «économiquement viables». Et d'assurer que la région «dispose de très nombreux atouts pour poursuivre le développement de la bioéconomie». Pour la commune de Dury et son maire, Anne Pinon, «c'est une fierté d'avoir une pépite comme Extractis sur notre territoire». Et de souligner la volonté de son équipe municipale de «tout mettre en oeuvre pour continuer à y attirer d'autres entreprises de haute technologie». Pour Christophe Buisset, l'accompagnement de la collectivité s'est révélé «précieux» : «Comme pour pas mal d'autres dossiers, nous avons été confrontés à beaucoup de complexité administrative...» Mais, assure l'agriculteur installé à Aveluy, «chacun a fait sa part pour que le projet se concrétise».
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