GRDF devient un ami Chaire aux yeux d'UniLaSalle
UniLaSalle et GRDF s'associent pour créer la première Chaire d'enseignement et de recherche «Méthanisation agricole et transitions» en Hauts-de-France. Ce partenariat de recherche et d'enseignement est réalisé autour d'objectifs communs : accompagnement de la professionnalisation de la filière biométhane, qui permettra de former les talents dont le territoire a besoin pour l'avenir, amélioration des connaissances et stimulation de l'innovation face à l'urgence climatique et énergétique.
Un des principaux objectifs de la transition écologie en France est de réduire de 3 % par an les émissions de gaz à effet de serre, dont 19 % sont associés à l'agriculture. La production de biogaz en agriculture est un des leviers qui permet d'atténuer ces émissions. Un des objectifs majeurs pour accélérer cette transition est de développer des systèmes agricoles producteurs de biogaz respectueux des ressources naturelles, voire bénéfiques pour la biodiversité et la préservation des sols, et en synergie avec la production alimentaire. Les futurs acteurs de la filière doivent être informés à ces enjeux d'agro-écologie et d'organisation territoriale. Et ça gaze très bien entre GRDF et UniLasalle.
La méthanisation comme une chaîne de valeur
Après une première rencontre le 24 février, Philippe Choquet, directeur général d'UniLaSalle, et Frédéric Martin, directeur général adjoint de GRDF, ont donc signé la première Chaire d'enseignement et de recherche méthanisation agricole et transition pour une durée de quatre ans. La signature a eu lieu en présence des élus de l'agglomération du Beauvaisis, de la Chambre d'agriculture de l'Oise, et de Philippe Lahet, directeur GRDF Nord-Ouest. Cette chaire vise à former les acteurs du secteur et renforcer l'expertise de la méthanisation au service des systèmes agricoles et des territoires.
«Nous nous réjouissons de renforcer notre collaboration autour d'objectifs communs : accompagnement de la professionnalisation de la filière, amélioration des connaissances et stimulation de l'innovation à travers la mise en place de cette chaire d'enseignement et de recherche», exprime Philippe Choquet.
En associant les expertises du géant français du gaz et de l'établissement vert, ils entendent préparer les futurs professionnels aux enjeux du secteur des gaz verts par la création d'un module de formation, de 54 heures par équipe de 15 à 20 étudiants de 4e année de la formation ingénieur, spécifique sur la méthanisation agricole dès la rentrée 2023. De plus, il y aura la réalisation de projets de mise en situation professionnelle pour les élèves ingénieurs autour de la méthanisation ainsi que la mise en place d'un plan de formation continue destiné aux professionnels du secteur de la méthanisation afin d'acquérir de nouvelles connaissances.
Un accélérateur de la transition écologique
«Cette chaire va être un accélérateur de la transformation énergétique et écologique qui doit s'opérer très rapidement. Le monde change vite et se transforme. Avant la crise ukrainienne, on nous disait déjà de verdir le gaz. Dans notre futur monde de rareté, on va supprimer le charbon, le pétrole, le gaz naturel. Il va donc nous rester le vent, le soleil, l'eau et les ressources. Ces dernières sont les déchets agricoles et urbains. On n'a pas de terres rares et on vient de découvrir du lithium, mais en faible quantité. Cependant, on a énormément de déchets. Le développement des gaz verts est indispensable à la transition énergétique de la France. Les gaz verts sont une opportunité pour décarboner nos émissions et relocaliser sur nos territoires la production d'énergie pour améliorer la souveraineté énergétique du pays. Ils sont, enfin, outre le potentiel d'emplois important qu'ils génèrent, une solution pertinente pour valoriser tous nos déchets et favoriser, par exemple dans l'agriculture, la transition agro-écologique et la résorption de l'usage d'engrais chimiques. Pour toutes ces raisons, cette chaire attirera et permettra de former les talents dont l'ensemble de la filière biométhane a besoin pour l'avenir. Face à l'urgence climatique et énergétique, la recherche dans ce domaine est plus que jamais primordiale», explique Frédéric Martin.
22% de la consommation de gaz ont été couverts par du gaz produit localement par des unités de méthanisation dans l'Oise. Les agriculteurs sont les acteurs principaux du développement de la méthanisation dans une logique d'économie circulaire, tout en participant à la transition énergétique et à la lutte contre le changement climatique. La recherche aura pour ambition de consolider le développement de la filière méthanisation avec l'optimisation de la production de gaz renouvelables, l'organisation de la filière et l'acceptabilité des projets au sein des territoires. L'approche agronomique permettra de répondre aux enjeux de la transition écologique des territoires et ainsi contribuer à l'atteinte de la neutralité carbone en 2050.
Au coeur de cette chaire d'enseignement, le partage de connaissances permettra de fédérer l'ensemble des acteurs afin de préparer une nouvelle génération de gaz vert. Les travaux de la chaire seront largement diffusés au travers de publications et de conférences publiques rassemblant scientifiques et décideurs publics et privés. Les échanges de compétences entre les équipes gazières et les chercheurs d'UniLaSalle permettront également de penser le réseau de gaz de demain et de préparer le mix énergétique des territoires.
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