La dernière ligne droite
Après en avoir finalisé six en moins d'une semaine, il ne reste plus à la Commission européenne qu'à valider un seul plan national stratégique de la Pac qui entrera en vigueur le 1er janvier. Il s'agit de celui des Pays-Bas.
Alors qu'approche le 1er janvier 2023, échéance à laquelle entrera en vigueur la nouvelle Pac, la Commission européenne finalise les derniers plans stratégiques nationaux avec les États membres. Derniers en date, ceux de l'Italie, de Chypre, de la Belgique, de la Roumanie et de la Bulgarie. Mais un plan manque encore à l'appel, celui des Pays-Bas. Le commissaire européen à l'Agriculture Janusz Wojciechowski estime que le projet négocié avec les autorités néerlandaises n'est pas équitable vis-à-vis des autres États membres, notamment en termes d'exigences environnementales.
«Aux Pays-Bas, les émissions de gaz à effet de serre du secteur agricole sont de 10 t/ha, la consommation d'énergie plusieurs fois supérieure à la moyenne de l'UE, et il y a une surutilisation de nitrates», a résumé Janusz Wojciechowski. Il souhaite donc «pour des questions d'équité» que la validation de ce plan soit soumise à l'approbation du collège des commissaires dont la prochaine réunion était prévue le 13 décembre.
Six plans validés en quelques jours
La Commission européenne a approuvé, le 2 décembre, les plans stratégiques de la Pac de Chypre et de l'Italie, le 5 décembre, ceux des deux régions belges, la Wallonie et la Flandre et, enfin, le 7 décembre, ceux de la Bulgarie et de la Roumanie. Le plan chypriote dispose d'un budget de 373 millions d'euros qui permettra de soutenir tout particulièrement l'élevage de moutons et de chèvres pour la production de fromage halloumi, principale exportation agricole chypriote. En termes d'action environnementale et climatique, la gestion de l'eau et la préservation des sols seront les principaux défis à relever.
Pour l'Italie, le budget est de 26,61 milliards d'euros. Il soutiendra les petites et moyennes exploitations et, en particulier, celles engagées en agriculture biologique. Le plan italien vise à porter la superficie consacrée au bio à 25 % des terres agricoles. Des outils de gestion des risques afin de mieux faire face à l'impact croissant des phénomènes climatiques défavorables sont également proposés. Et l'Italie sera parmi les premiers pays de l'UE à mettre en oeuvre la nouvelle conditionnalité sociale de la Pac afin de garantir la sécurité au travail et de lutter contre l'exploitation de la main-d'oeuvre.
Pour la Belgique, les deux plans bénéficient d'un budget de 2,8 milliards d'euros dont 1,3 milliard pour la Flandre et 1,5 milliard pour la Wallonie. La Flandre oriente ses aides vers des soutiens à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, l'amélioration de la qualité des sols et de l'eau et le renforcement de la biodiversité. La Wallonie, à la redistribution vers les petites et moyennes exploitations, l'installation des jeunes agriculteurs et la participation des femmes à l'agriculture.
Le plan bulgare bénéficie, pour sa part, d'un budget de 5,6 milliards d'euros qui sera consacré à réduire l'écart de revenus entre les agriculteurs et les travailleurs d'autres secteurs. Les soutiens seront tout particulièrement orientés vers les secteurs de la viande, des produits laitiers et des fruits et légumes en grande difficulté. La Roumanie, enfin, compte utiliser une part importante de ses 14,9 milliards d'euros pour des investissements dans les exploitations agricoles et les unités de transformation.
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