Le Sial, soixante ans d'innovation et de business alimentaire
Le salon fête cette année ses 60 ans d'existence autour de quatre thèmes : la responsabilité sociale des entreprise (RSE), la technologie avancée et l'intelligence artificielle, la chaîne d'approvisionnement (supply chain) et l'Afrique, continent innovant.
Préservation des ressources naturelles, maîtrise de la consommation énergétique, valorisation des collaborateurs... Les sujets liés à la RSE façonnent le quotidien et l'avenir de l'ensemble des entreprises. Le Sial de Paris prend part à ce mouvement et l'accompagne
au travers de plusieurs dispositifs inspirants, fédérant l'ensemble des parties prenantes : des équipes d'organisations aux visiteurs en passant par les exposants, c'est l'ensemble de l'industrie agroalimentaire qui est invitée à imaginer un avenir plus durable, éthique et socialement responsable... pour bâtir une filière à la hauteur des enjeux environnementaux de l'époque.
Comparées à la 4e révolution industrielle, les intelligences artificielles révolutionnent d'ores et déjà l'industrie agroalimentaire !
Sial Paris 2024 met cette année un accent particulier sur cette thématique qui joue un rôle crucial dans les chaînes d'approvisionnement, la sécurité et le gaspillage alimentaire ou encore l'expérience des consommateurs. En s'intéressant de près à ces avancées technologiques, Sial Paris entend ouvrir le débat sur le rôle et les solutions qu'apportent ces technologies face aux défis mondiaux en matière d'alimentation.
Face aux récents bouleversements (post-Covid-19, crise économique et soubresauts géopolitiques), la supply chain est plus que jamais au coeur des défis liés à l'alimentation mondiale. Sial Paris s'empare de cette thématique et en fait l'un de ses piliers. Sujet transversal, la supply chain touche à la fois aux enjeux de traçabilité alimentaire, de sécurité des chaînes d'approvisionnement et de durabilité.
Depuis quelques années, les saveurs africaines font leur apparition dans nos assiettes pour le plus grand plaisir de nos papilles, grâce notamment à des chefs qui ont mis à leur carte des plats aux influences d'Afrique. En 2024, Sial Paris met en lumière ce continent en mouvement perpétuel qui doit adresser des défis de taille concernant les filières liées à l'alimentation. Les investissements dans le secteur de l'agroalimentaire y atteignent 15 milliards de dollars chaque année (selon le Programme des Nations Unies pour le Développement) et pourraient atteindre 50 milliards en 2030 (source Fondation Bill et Mélinda Gates).
À la pointe en termes de cultures durables, économes en ressources (à l'image du sorgho, du teff ou du millet), le savoir-faire africain pourrait se dupliquer demain dans des régions du nord de l'Europe affectées par le changement climatique.
La myrtille, la groseille, la framboise, la fraise... des pistes pour valoriser de petites surfaces
Depuis sa création en 1990 par trois agriculteurs céréaliers pour se diversifier, Fruits rouges & co cherche à rendre accessibles au plus grand nombre les petits fruits sans perte gustative. Implantée à Laon (Aisne) et à Perpignan (Pyrénées-Orientales), l'entreprise proposer tout un éventail de fruits rouges frais mais aussi des fruits du verger, des fruits exotiques et des agrumes qui sont destinés à des clients nationaux et internationaux, sous des formes variées : surgelés, en purées et coulis, ainsi que des préparations de fruits.
Présente au Sial 2024 pour rencontrer des clients et mettre en avant ses dernières innovations, l'équipe de Fruits rouges & co n'en oublie pas pour autant sa recherche de producteurs afin d'assurer des assortiments de fruits toute l'année. «On cherche à relocaliser une partie de la production, que ce soit pour les fraises, les groseilles ou les myrtilles, à destination du marché de frais ou de celui de l'industrie», explique Mélanie Marchand, directrice des opérations.
Pour les agriculteurs qui souhaitent se diversifier, «c'est un bon moyen de mettre de la valeur ajoutée sur des petites surfaces.» Quelque 5.000 m2 feront l'affaire pour démarrer et «se faire la main» avant d'atteindre les 1 ou 2 ha si l'on se destine au frais. «C'est compliqué d'aller au- delà, si l'on considère qu'il faut 20 cueilleurs pour 1 ha.»
L'utilisation d'une machine s'amortit en industriel, à raison d'un minimum de 10 ha. «L'avantage est que l'on peut s'engager avec le producteur sur la durée de vie de la culture, de 15 ans pour un groseillier.»
L'entreprise cherche surtout à s'assurer la saison de production qui soit la plus longue possible, avec des producteurs dans des zones de récolte précoce (dans le Sud) et de récoltes tardives (dans le Nord). À bon entendeur.
Le dulce de letche en vedette
Créée par Gonzalo Cruz à son arrivée en France en 1990, la Franco-argentine fabrique le produit phare de la pâtisserie argentine, la confiture de lait, dulce de letche. Pour cela, l'usine implantée en Thiérache, à Sains-Richaumont utilise deux produits phares de la région, le sucre et le lait. «Tout est acheté à 20 km autour de l'usine et nos produits sont vendus en GMS, en épicerie fine ou utilisés par les industriels dans leurs fabrications pâtissières», nous détaille Carla Mota, responsable commerciale.
Le dulce de leche est en effet utilisé en Argentine pour faire des gâteaux, c'est un ingrédients à part entière comme le chocolat ou le caramel.
L'usine de 25 personnes fabrique 200 tonnes par mois, parfois sous marque distributeur, et exporte à 80 % dans le monde entier. Les produits rencontrent un grand succès et l'usine va s'agrandir.
Cette confiture de lait à tartiner se décline en France sous plusieurs saveurs : beurre salé, pistache...
Une nouvelle gamme de pommes de terre fraîches
Qui a dit que le marché de la patate fraîche manquait d'innovation ? Avec ses 400 producteurs entre la Marne, la Beauce et la Bretagne, Hauts-de-France, soit près de 4.000 ha, Parmentine se veut le leader sur le marché de la pomme de terre fraîche et compte bien le rester avec six références de pommes de terre fraîches précuites et découpées en barquette (salade et rissolées, frites, four et purée, grenailles, gratin et rissolées, potatoes), baptisées «Easy & good». L'entreprise entend ainsi faciliter le quotidien en réduisant le temps de préparation lié à l'épluchage et au temps de cuisson, qui peut constituer un frein pour certains consommateurs.
Avec ses barquettes de 500 à 600 grammes, pour 2 à 3 personnes, et prêtes en 6 minutes, Parmentine espère séduire de nouveaux consommateurs et augmenter le trafic en point de vente et le chiffre d'affaires au rayon frais chez ses partenaires distributeurs. Les pommes de terre utilisées sont exclusivement françaises, et les produits sont élaborés sans additif ni conservateur. Précuits à la vapeur et conditionnés sous atmosphère protectrice, ils conservent toute leur fraîcheur et leurs valeurs nutritionnelles.
L'usine de conditionnement se situe en Champagne-Ardenne et, par souci d'économie et de préoccupations environnementales, la coopérative cherche des producteurs dans cette région afin d'assurer son approvisionnement.
L'arrivée du produit dans les grandes et moyennes surfaces est prévue pour le premier semestre 2025. En attendant, il a été reçu au prix de l'innovation du Sial 2024.
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