«C'est un moment privilégié, à la fois sportif et festif» : c'est finalement le directeur général de Valfrance, Laurent Vittoz, qui résume le mieux l'esprit du traditionnel semi-marathon des coopératives qui se déroulera à Liévin (62) en septembre prochain. «Notre équipe s'est agrandie par rapport à il y a 4 ans. Nous sommes maintenant une vingtaine parmi 2.500 coureurs de 59 coopératives à  travers la France : 13 à la marche de 10 km, 11 à la course de 10 km et 6 au semi-marathon», poursuit le directeur.

«Tisser des liens»
Au-delà de la fête et de la performance, c'est une émulation qui se crée au sein des entreprises : «C'est l'occasion de fédérer tous les collègues autour de quelque chose, de faire se mélanger des collaborateurs du siège avec ceux des semences», continue Laurent Vittoz. «C'est un peu comme un journée du personnel ou l'arbre de Noël, où l'on apprend à se connaître en dehors du cadre professionnel et à tisser des liens», renchérit Hughes Desmet, responsable collecte chez Valfrance. À noter que le président en personne, Christophe Grison, participera à l'épreuve.

Même appréciation chez Agora, autre coopérative de l'Oise à s'aligner sur le départ des épreuves. «Je participe car c'est un évènement sportif qui permet de se challenger personnellement et de vivre un moment de cohésion avec mes collègues en dehors du cadre habituel», exprime Claire Deneufbourg, experte fertilisation et fertilité des sols chez Agora. En 2020, la coopérative avait déjà inscrit une dizaine de ses salariés au semi-marathon. Cette année, ils seront 12 personnes dont 6 participent à la course de 10 km, 3 participent à la marche et 3 au semi-marathon de 21 km, «l'occasion de se challenger collectivement et de partager les valeurs du collectif dans un évènement sportif.»

L'événement s'intègre aussi dans le cadre de la politique RSE (responsabilité sociale des entreprises). Les entreprises intègrent les préoccupations sociales, environnementales, et économiques dans leurs activités et dans leurs interactions avec leurs parties prenantes sur une base volontaire. Chez Valfrance, le déplacement jusqu'à Liévin se fera en covoiturage, engagements environnementaux obligent.

L'aspect compétition n'en demeure pas moins présent. «Nous nous sommes choisi un nom, Val and furious, à l'issue d'un vote de l'ensemble des collaborateurs, nous avons fait des t-shirts, ainsi que mis en place un programme d'entraînement pour ceux qui le souhaitent. Des groupes partent courir sur l'heure du déjeuner», témoigne Laurent Vittoz pour Valfrance. Chez Agora, chacun s'entraîne en fonction de ses possibilités.

Objectifs personnels
«À cause d'une déchirure à peine remise, je ne ferai pas les 21 kilomètres du semi-marathon, mais les 10 kilomètres. Mais je vais jouer la gagne (rires) !» assure Laurent Vittoz. «Je vois ça comme une courses plaisir, où l'on se chambre, on double des collègues, on se fait doubler par des salariés d'autres coopératives. C'est une ambiance bon enfant».

Même son de cloche chez les autres participants, même si certains aimeraient relever quelque défi personnel : Hughes Desmet confie qu'il aimerait «finir le 10 kilomètres entre 50 et 55 minutes, comme il y 4 ans.»

L'approche de la course suscite donc une certaine émulation dans les équipes, que l'on aimerait bien voir se prolonger. L'envie de faire du sport ensemble est de bon augure à moins d'un an des Jeux olympiques de Paris 2024.