L'édito
D’ici 10 jours, on bouge !
Régis Desrumaux - Président de la FDSEA de l'Oise
Depuis plusieurs mois, nous avons la tête dans le guidon. Nous nous sommes mobilisés avec une force et une détermination historiques il y a plus d’un an. Nous avons ensuite vécu des mois compliqués. Une politique plus qu’instable, avec la dissolution de l’Assemblée puis la censure qui ont freiné des quatre fers toute avancée, même timide, des textes attendus pour changer les choses.
S’est ajoutée une récolte 2024 catastrophique qui nous conduit aujourd’hui, pour beaucoup d’entre nous, à des difficultés économiques. Alors oui, on nous a promis des accompagnements comme les prêts de trésorerie ou de restructuration. Mais on voit bien que là encore, cela prend trop de temps à se mettre en place. Une mesure d’urgence... mais encore une fois, nous n’avons toujours pas la même définition de l’urgence ! Nous avons eu de l’espoir dans toutes les promesses faites et avons cru à une prise de conscience de notre situation. Au lendemain du salon, où tout ce petit monde politique a bien su nous féliciter, se gargariser sur l’agriculture française, ça n’a été que du flan ! Nous taper dans le dos pour nous dire qu’on nous comprend et nous la faire à l’envers ensuite. Là, ça suffit ! Nos dirigeants sont des menteurs, des vendeurs de rêve. Nous ne sommes pas des moutons, mais des chefs d’entreprise. On fait comment pour gérer au mieux nos exploitations quand les politiques rétropédalent sur des articles de loi ? Quand on voit que le droit à l’erreur dans la LOA a été retiré du texte ! Rien que ca ! On nous comprend, mais le droit à l’erreur, ce n’est pas pour nous ?
Chers collègues, mettez-vous à jour de vos travaux et d’ici une dizaine de jours, nous repartons au charbon et cette fois, si nos dirigeants ont des problèmes d’oreilles pour bien comprendre, ils vont nous entendre ! Qu’on arrête de se foutre de nous ! Si la mobilisation doit partir de chez nous, elle partira de chez nous. En tout cas, nous prendrons nos responsabilités et tiendrons bon tant que tout ne sera pas clairement acté !