2015-2016: une année record pour Sénalia
Le groupe Sénalia, qui exploite les terminaux portuaires céréaliers et agro-industriels sur le port de Rouen, a tenu ses assemblées générales à Paris le 6 janvier 2017. La réunion d'information a rassemblé plus de 350 professionnels et acteurs de la filière céréalière.

La campagne 2015-2016, avec plus de 8,3 millions de tonnes manutentionnées, marque pour le groupe Sénalia un record d'activité à plus d'un titre. La campagne de chargement des navires de céréales a été historiquement active, les tonnages chargés ont augmenté de plus de 25%. Plus de 5,2 millions de tonnes de blé et d'orge ont été mises à bord des navires, ce qui représente un million de tonnes de plus que la campagne 2014-2015. Le Maroc et l'Algérie ont retrouvé les premières places, suivis de près par la Chine. Les orges de brasserie et de mouture représentent près de 1,9 million de tonnes, ce qui est un nouveau record pour Sénalia.
En 5 ans, la part des transports massifiés (voie d'eau et voie ferroviaire) a été multipliée par deux, illustrant l'efficacité des actions et investissements entrepris par le groupe Sénalia pour l'approvisionnement de ses silos.
Les activités agro-industrielles, qui représentent 39% du volume manutentionné par Sénalia, maintiennent leur niveau d'activité (cacao, sucre, bio-éthanol et trituration). «Grâce à une activité soutenue, les résultats financiers du groupe Sénalia 2015-2016 sont bons et la solidité du groupe se renforce» a indiqué le directeur général, Gilles Kindelberger. Il a présenté ensuite les projets au Maroc qui permettent au groupe Sénalia de faire valoir les savoir-faire logistiques de la coopération agricole française dans les pays de destination : la coopération avec la Sosipo (Société publique des silos portuaires marocains) et la création de Sénalia Maroc acteur logistique.
Il a présenté la projection pour l'année 2016-2017, indiquant qu'avec 1,8 million de tonnes de grains chargés, soit une baisse de 66% par rapport à la campagne 2015-2016, il s'agirait de la plus faible année depuis la création de Sénalia, conséquence d'une moisson française 2016 catastrophique.
Forte concurrence de la Mer Noire
«Et si la France jouait gagnant?» s'est interrogé Gilles Kindelberger en ouverture de la table ronde réunissant 4 experts de la planète blé. La mer Noire, la Chine, l'Inde, l'Amérique du Sud ont été l'objet d'un échange riche. Les différentes régions de production se développent, tant en qualité qu'en quantité. La capacité de la Russie et de l'Ukraine à supporter des prix bas doit nous interpeler, a précisé Jean-Jacques Hervé.
Les experts ont ainsi mis en lumière que la France ne peut pas s'isoler de la concurrence internationale. «La planète blé bouge vite et la France doit s'activer pour garder une place significative» a pu conclure le président d'Intercéréales, Jean-François Loiseau.
Thierry Dupont, président de Sénalia, a tracé les prochains chantiers. Il constate que «le centre de gravité de la planète blé se déplace vers la mer Noire». Y compris dans cette campagne 2016-2017 difficile, Sénalia veut continuer à offrir aux acheteurs de blé français la qualité qu'ils attendent et continuer à leur donner envie d'acheter du blé français.
Pour cela, Sénalia poursuit ses investissements dans les outils, dans les hommes et contribue, par sa participation active aux réflexions de la filière, à l'amélioration de la compétitivité des céréaliers français. Le président rappelle que le groupe Sénalia, indépendant des réseaux commerciaux, est au service de la filière de l'exportation française des céréales et a su équilibrer son développement avec des partenariats forts de diversifications.
«Il ne faut pas renoncer, mais il faut se donner les moyens de produire davantage, de monter en qualité, d'innover, d'investir, de sécuriser et de prospecter les marchés» conclut Thierry Dupont.
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