Meeting élections : FDSEA et JA présents sur tous les fronts
À l’occasion des élections Chambre d’agriculture, les candidats FDSEA-JA se sont rendus sur l’exploitation de Xavier Philippart, à Villers-St-Barthélémy, et ont présenté leur vision de l’avenir de l’agriculture.
«Il s’agit de défendre tous les agriculteurs et aussi de défendre l’agriculture la plus durable au monde», débute Hervé Ancellin, tête de liste de la FDSEA 60-JA 60.
Des élus nationaux, des agriculteurs et des représentants de la liste FDSEA-JA se sont réunis le vendredi 18 janvier pour débattre et trouver des solutions sur l’avenir de l’agriculture. Bravant la température négative, c’est sur l’exploitation de Xavier Philippart et de son associé, Nathanaël Signez, à Villers-Saint-Barthélémy, qu’a eu lieu le meeting de la FDSEA-JA pour les élections Chambre d’agriculture.
Rappel des points clefs de la campagne
Le syndicat a présenté son projet pour les six prochaines années. Ce programme s’axe sur cinq points : le renouvellement des générations, la valorisation des produits, l’image du métier, le développement et l’accompagnement de projets, la considération de l’activité agricole au sein de l’Europe. «Il est indispensable pour la dynamique rurale que les jeunes relèvent le défi de s’installer. Cette formidable aventure doit passer par un accompagnement solide, l’assurance d’une installation durable, rémunératrice et viable.» explique Pierre Potier, président des Jeunes Agriculteurs de l’Oise. Dès lors, pour réussir l’installation, les JA proposent un accompagnement individuel adapté à chaque projet d’installation, adapté aux installations progressives, adapté aux projets novateurs.
Cela passe par le renforcement du parcours à l’installation par la Chambre qui deviendra l’outil incontournable des jeunes ; puis trouver pour chaque jeune l’exploitation appropriée à son projet, grâce à un répertoire départ-installation ; ensuite faciliter le contact cédant-jeunes au travers l’organisation, sur tous les arrondissements, de rencontres régulières, de forum, de réunions entre cédants et futurs installés.
Pour donner envie de s’installer, les JA veulent créer une communication positive du métier auprès des futurs installés dans les écoles d’agriculture comme «sensibiliser nos jeunes consommateurs dans les écoles en réinvestissant les programmes scolaires concernant l’agriculture et l’alimentation» déclare Thierry Bourbier, président de la FDSEA 60 ; une mise en avant de la réalité du métier pour une meilleure cohérence entre celle-ci et l’apprentissage, comme par exemple une participation aux tours de plaine ; une formation continue des jeunes installés avec la Charte à l’Installation où les différentes organisations professionnelles s’engagent à accompagner les nouveaux installés, accompagnée d’une sensibilisation de la Safer pour donner la primeur à l’installation.
Julien Caillard, membre du bureau national des Jeunes agriculteurs, rebondit sur le fait d’avoir une Europe forte pour l’agriculture française. «La politique agricole commune, ciment de l’Europe, nécessite de nouveaux objectifs pour consolider une agriculture rémunératrice pour des agriculteurs sécurisés et elle doit inciter au renouvellement des générations.» Ainsi, l’idée est d’avoir une Pac ambitieuse avec 3 maîtres mots : résilience pour faire face aux aléas climatiques, durabilité et performance ; une simplification réelle des contraintes et démarches, en adéquation avec la réalité de l’activité agricole ; des règles identiques pour tous, surtout pour les produits phytosanitaires, une harmonisation des politiques fiscales, sociales et environnementales.
«Les agriculteurs doivent avoir confiance en demain pour développer leur exploitation. L’agriculture de l’Oise est reconnue pour son dynamisme et ses innovations.» souligne Luc Smessaert, vice président à la FNSEA.
Dès lors, le syndicat évoque qu’il défend un prix rémunérateur avec une juste répartition de la valeur, une prise en compte des coûts de production, la conservation des outils de transformation et le développement de nouveaux outils répondant aux opportunités de marchés, comme par exemple par la mise en place d’abattoirs mobiles, la recherche de solutions pour la réduction des charges en développant des partenariats, notamment pour l’eau pour les élevages isariens, un plan concernant la sécurisation des exploitations face aux aléas climatiques, environnementaux, sanitaires et économiques, le développement d’outils pour faciliter l’accès à l’eau pour ne plus subir les grosses sécheresses en développant le stockage de l’eau ; lutter contre la perte de terres agricoles dans le cadre de tout nouveau projet d’infrastructure dans l’Oise comme avec le canal Seine-Nord.
Après l’évocation des différents accompagnements proposés (Pivert, Agro-transfert, Symbiose 60...), Luc Smessaert insiste sur le privilège de la localisation géographique de l’Oise. «La situation géographique du département, avec la proximité du bassin de consommation parisien, est un atout indéniable pour notre économie afin de mettre en avant la richesse de nos terroirs (ex : labels, agriculture bio, Made in Oise...), en maintenant l’élevage et le développement d’ateliers comme les légumeries».
Point noir dans le département, le manque de vétérinaires. «Les déserts médicaux, ce n’est pas que pour les humains dans nos campagnes. Les vétérinaires sont de moins en moins nombreux et quand ils restent, ils préfèrent de plus en plus s’occuper des chiens et des chats de compagnie plutôt que du bétail. Mais surtout, il faut trouver un nouveau moyen de paiement adéquat afin que les vétérinaires restent. Sans les vétérinaires, il n’y a plus d’éleveurs. Mais cela marche aussi dans l’autre sens.» s’inquiète Joël Limouzin, vice-président de la FNSEA.
Sur ce sujet, une réunion est prévue lundi 28 janvier afin de discuter sur d’autres méthodes d’intervention comme le conseil. «Il faut que les vétérinaires fassent du conseil afin de prévenir les maladies. On peut prendre l’exemple de la formation éleveurs/infirmiers où l’on aide ces derniers à détecter les maladies afin de savoir si l’intervention du vétérinaire est nécessaire. Ou bien autre solution, que le vétérinaire vienne une fois par mois ou toutes les six semaines pour faire un bilan de l’élevage. Durant ce moment, il y aura un moment d’échange entre le vétérinaire et l’éleveur, il pourra alors faire de la prévention, vendre des médicaments, donner des conseils.» explique David Demarcy, président du GDS.
La journée s’est terminée en rappelant l’importance du vote pour ces élections. «Ensemble, nous irons plus loin. Ensemble, on peut construire une agriculture durable. Donc votez, que ce soit par voie postale ou via internet, mais aussi faites voter !» insiste Hervé Ancellin.
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