Son parcours est classique, cohérent !
Au lendemain de la sortie du livre de Xavier Beulin, Notre agriculture est en danger. Ce qu’il faut faire aux éditions Tallandier, son secrétaire général adjoint, Daniel Prieur, revient sur le parcours du président de la FNSEA, son engagement, son image dans les médias et l’opinion ou encore le prochain congrès électif de Brest…

Vous êtes au sein de la FNSEA un proche de Xavier Beulin, qui vient de sortir un livre retraçant son parcours et expose quelques perspectives. On imagine que vous étiez dans la confidence?
Daniel Prieur : Bien entendu ! Xavier Beulin a informé en septembre son équipe FNSEA qu’un livre sortirait sous sa plume en début d’année. Qu’il y serait question d’agriculture, d’Europe et de son parcours personnel.
Quelques semaines plus tard, fin décembre, j’ai été agréablement surpris d’avoir cet ouvrage dans ma boîte aux lettres. J’ai dans la foulée adressé un SMS à Xavier pour le remercier du travail effectué et de l’honnêteté intellectuelle de son propos.
Quels sont les temps forts qui vous ont marqué à la lecture de cet ouvrage?
D. P. : Ce livre traduit d’abord le côté humain de Xavier Beulin. Connaissant son histoire personnelle, je suis heureux que d’autres puissent la découvrir à leur tour. Et d’arrêter ainsi toutes ces histoires selon lesquelles il serait né avec une cuillère en argent dans la bouche. La vérité ? à 16 ans, Il a perdu son papa, l’obligeant ainsi à arrêter sa scolarité et arriver sur l’exploitation pour in fine la sauver, avec le soutien de sa maman, en commercialisant une production laitière en circuit court.
Quelques pages plus tard, il expose sa rencontre avec les JA du Loiret. Et c’est la voie de la comptabilité qui lui a ouvert le monde des organisations agricoles qu’il ne connaissait pas, puis de diverses responsabilités au CDJA (présidence du canton avant le département) pour entrer, en qualité de président JA, au conseil d’administration de la FDSEA. De là, il a intégré la Fop (Fédération française des producteurs d’oléagineux et de protéagineux). Pour résumer, il n’y a pas de pont d’or, de marche-pied. Son parcours est classique, cohérent.
La Fop a été quelque part un révélateur pour Xavier Beulin…
D. P. : Il voue une véritable admiration à Jean-Claude Sabin qui fut son prédécesseur à la Fop, mais aussi à Sofiprotéol. Il a compris qu’on est peu de choses dans le syndicalisme si on n’a pas quelques manettes au sein des milieux économiques, en tant qu’organisateur ou lobbyiste… Il s’est mis dans les traces de Sabin.
Xavier Beulin se projette vers 2017, année d’élection présidentielle, puis se tourne vers l’Europe.
D. P. : Xavier reprend quelques éléments des 13 mesures annoncées par la FNSEA pour les 200 premiers jours du nouveau Président de la République. On souhaite que l’état de grâce soit un état de choc. En clair, qu’il y ait du concret… Puis on vire vers un plaidoyer très nuancé sur l’aspect européen. Xavier Beulin est comme beaucoup d’entre nous aujourd’hui et s’interroge sur la nature du projet. Y en a-t-il un d’ailleurs ?
N’est-ce que là le moment d’explorer cette 3e voie qu’il plaide si souvent ? En résumé, le marché, mais pas que le marché, et une bonne administration pour un bon fonctionnement, et non pas pour ennuyer les citoyens.
Xavier Beulin est souvent chahuté sur ses différentes casquettes, son patrimoine. Et le livre dans tout cela?
D. P. : Mediapart a lancé une première offensive il y a deux mois. Celle-ci a fait flop car les médias étaient concentrés sur une autre actualité menée par François Hollande. Ce même média a remis du bois dans le feu il y a quelques jours... Aussi, on sait qu’une chaîne publique de télévision programme sous peu deux documentaires sur Xavier Beulin et la FNSEA. Dans ce domaine, tous les coups sont permis et les plus bas sont les plus abondants. Et Xavier y exprime à la fois une leçon de vie et une vision.
Mais toute la presse n’est pas à mettre dans le même sac. Pas toujours tendre avec l’agriculture, le quotidien Ouest France ne s’est pas trompé en choisissant la dimension humaine du livre. On y lit que Beulin est au service de… et non pas le roi doré qui croule sous les royalties. Mais vous savez, pour nous à la FNSEA, la question que l’on se pose est simple: fait-il le job ou non de défendre les paysans? à nos yeux, oui! Alors, il n’y a rien à dire de plus !
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