«J’ai plus de 300 ruches mais je les déplace peu car mes ruchers sont situés à proximité de parcelles agricoles ou forestières intéressantes pour mes abeilles : colza, tournesol, tilleuls… Cette proposition m’a tout de suite intéressé car cela me permet d’avoir une miellée supplémentaire en fin de saison et ainsi les ruches constituent des réserves pour l’hiver. Je récolterai le miel deuxième quinzaine d’août», explique l’apiculteur.

Pour Romain Fayeulle, ces 17 ha de tournesol sont une première. «Le colza que j’avais implanté n’avait pas levé et je l’ai remplacé par du tournesol, une tête de rotation que je souhaite intégrer à mon assolement de façon pérenne. Je suis passé en agriculture de conservation des sols et accueillir ces 18 ruches à proximité est totalement dans ma démarche», témoigne l’agriculteur.

La parcelle est située à proximité de la déviation de Trie-Château, dans un délaissé qui a été planté en arbres par le Conseil départemental de l’Oise auquel il a fallu demander l’autorisation, bien volontiers accordée d’ailleurs, de recevoir les ruches.

Les deux partenaires sont ravis de ce rapprochement entre apiculture et agriculture. L’un comme l’autre ne comprennent pas le débat relayé par la presse autour des agriculteurs dont les pratiques seraient seules responsables de la disparition des abeilles. «S’occuper d’abeilles, c’est de l’élevage, un véritable métier. Je n’ai que 10 à 12 % de pertes hivernales car je nourris mes abeilles et traite contre le varroa», précise Boris Glodt. «Les agriculteurs ont besoin des abeilles qui viennent polliniser les parcelles de colza ou de tournesol. C’est gagnant-gagnant», renchérit l’agriculteur. Il semble que tout soit dit.