Au mois de juillet, les cours dans le vert
Les prix des gros bovins ont nettement progressé au mois de juillet. Le cours du broutard charolais est quasi stable. Les prix des veaux d'élevage et des ovins se replient à des niveaux supérieurs à l'an passé.
«En juillet, le cours de l'agneau, à 7,02 E/kg carcasse en moyenne, reste élevé et supérieur de 35 cts d'euros en moyenne par kilogramme (kg) au cours de 2020, analyse le service statistique du ministère de l'Agriculture. L'offre limitée et l'impact de la fête de l'Aïd contribuent à soutenir les cours.» 377 000 agneaux ont été abattus au mois de juillet (+ 1,5 % sur un an) ce qui porte à 2,425 millions, le nombre d'animaux livrés à l'abattoir (+ 3,5 %). La production (+ 0,2 %), et la consommation française de viande ovine (+ 1,3 %) ont progressé sur un an. En six mois, quasiment aucun agneau néozélandais n'a été importé.
Filière bovine : offre limitée
En production bovine, un vent d'optimisme souffle sur les marchés. Les cours des gros bovins ont augmenté au mois de juillet. «À 3,41 E/kg carcasse en moyenne, le cours de la vache de type «O» dépasse de 7,9 % le niveau de 2020, rapporte encore le ministère. A 4,13 E/kg carcasse, celui de la vache «R» dépasse de 3 % le cours élevé de 2020.» Les prix des jeunes bovins (3,84 E/kg) augmentent et dépassent de 4,6 % en juillet dernier le niveau très faible de 2020. Et à 5,28 E/kg carcasse, le cours moyen du veau de boucherie est nettement supérieur au niveau particulièrement bas de juillet 2020. L'offre limitée d'animaux mis sur le marché et des exportions de broutards très dynamiques expliquent cette conjoncture de prix très favorable. Au mois de juillet, seuls 340 000 bovins ont été abattus, toutes catégories confondues (- 3,8 % sur un an). Toujours moins de vaches laitières sont réformées (58 000 en juillet ; - 8 % sur un an). Le prix du lait progresse (+ 7 points en 3 mois) et les éleveurs ne manquent pas de fourrages grossiers pour nourrir leurs bêtes. En juin dernier, 120 369 broutards (+ 5,2 % sur un an) et 19 800 génisses ont été exportés en juin (+ 17,5 % sur un). Ce bilan positif est terni par le prix élevé des aliments. Ils se stabilisent à des niveaux jamais atteints depuis 2018 après avoir progressé de 15 points. Et plus les mois passent, plus ces prix pèseront sur les marges des éleveurs.
Production porcine face à un marché morose
En deux mois, les cours du porc ont baissé de près de 15 centimes. Ils se sont stabilisés à 1,53 E/kg le 19 août dernier. En juin dernier, l'effondrement des exportations européennes de viande porcine vers la Chine (- 25 % sur un an) explique ce retournement conjoncturel les semaines suivantes. «L'Espagne et les Pays-Bas sont concernés par ce repli, souligne le ministère de l'agriculture. Mais la pression sur les cours du porc s'exerce également en France en juillet de manière inhabituelle compte tenu de la baisse saisonnière de l'offre porcine.» Cependant, les prix du porc restent supérieurs aux cours de l'an passé et à la moyenne quinquennale. Ils se situent aussi dans la moyenne européenne. Mais la forte et récente augmentation des prix de l'indice Pampa (+ 0,5 % sur un mois, + 10,8 % sur un an) pèse mois après mois sur les marges des producteurs. En juillet dernier, 1,832 million de porcs charcutiers ont été abattus, soit 2,2 % de moins sur un an. Au cours des sept premiers mois de l'année, 13 638 millions d'animaux ont été menés à l'abattoir (+ 0,4 % sur un an). En juin dernier (derniers chiffres connus), les échanges commerciaux ont progressé à l'import et à l'export. Le solde commercial positif avec les pays tiers s'accroît (20 000 tec en juin) tandis qu'il se détériore au sein de l'UE(- 20 000 tonnes équivalent carcasse-téc). Au terme du premier semestre de l'année, ce même solde commercial atteint 45 000 téc.
Deux cas atypiques d'ESB au Brésil entraînent une suspension des flux vers la Chine
Deux cas atypiques de d'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB), dite «maladie de la vache folle», ont été détectés au Brésil, a annoncé le 4 septembre le ministère de l'Agriculture, qui a suspendu ses exportations de bovins vers la Chine. Cette mesure temporaire a été prise conformément à un protocole bilatéral existant entre les deux pays, même si le ministère a assuré qu'il n'y avait «aucun risque pour la santé humaine ou animale». Selon le communiqué, il s'agit bien de deux cas «atypiques», dans la mesure où la maladie est apparue «de manière spontanée et sporadique, sans relation avec l'ingestion d'aliments contaminés». «Il s'agit du quatrième et cinquième cas d'ESB détectés en plus de 23 ans de vigilance sanitaire de la maladie. Le Brésil n'a jamais recensé de cas classique d'ESB», a précisé le ministère, qui notifié officiellement l'Organisation internationale de la santé animale (OIE). Une situation similaire avait eu lieu en juin 2019, quand le Brésil avait également suspendu temporairement ses exportations de bovins vers la Chine, après un cas atypique d'ESB détecté au Mato Grosso, chez une vache âgée de 17 ans.
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