L'Oise Agricole 22 mars 2024 a 07h00 | Par Pierre Poulain

Augmenter la production fourragère

La 6e édition des UniTechDays d'UniLaSalle Beauvais s'est ouverte le 14 mars dernier avec la journée animale. Thématique de la journée : la valorisation des prairies et des systèmes fourragers.

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Où se situe la prairie? À quelle date se libère la parcelle? Pour quelle période d'utilisation? Pour quel usage? Pour quel type d'animaux? Quelle sera la culture suivante? Comment va-t-on détruire le couvert? Pour quelles contraintes pédoclimatiques? Telles sont les questions à se poser avant l'implantation d'une culture dérobée dans une parcelle, selon Bruno Osson, de Semae, qui intervenait en ouverture de la 6e édition des UniTechDays. «Quelle que que soit la situation, il y a deux règles essentielles. D'abord, la qualité de la semence, c'est-à-dire avec une bonne faculté germinative, sans graine étrangère et dont on est sûr de la variété et de ses caractéristiques. Ensuite, la qualité de l'implantation. Il faut se donner le temps de bien la préparer, avoir une terre fine et ameublie en surface», conclut le technicien.

Augmenter le rendement des prairies pâturées
La matinée s'est poursuivie avec l'intervention de Thomas Mauger, d'Opti'patûre, sur les leviers techniques permettant d'augmenter les rendements des prairies pâturées: «Il y en a trois : respecter le fonctionnement des plantes, maximiser le cycle de l'azote et organiser le système pâturant.» Pour l'ingénieur, plus une plante croît, plus elle contient de la lignine et moins elle est digestible. «Le meilleur moment pour venir pâturer est à l'intersection de ces deux courbes, précise-t-il. Si on tarde, on perd en rendement laitier.» L'ennemi principal reste la matière morte.
Le trèfle blanc peut s'avérer un moteur pour la prairie. «Une praire de qualité correspond à un fort taux de légumineuses et à un faible taux de matière morte.» Le trèfle va capter l'azote et créer un déficit, «donc un besoin».
L'éleveur a, selon l'expert, «un véritable pouvoir sur le comportement animal» : en organisant son parcellaire, il peut agir sur la répartition des bouses. «Plus les parcelles sont petites, plus la répartition des bouses est homogène, plus il y a de transfert d'azote.»
Organiser son parcellaire, c'est aussi un temps de présence des vaches courts afin de laisser l'herbe repousser. «Un maximum de 72 heures dans un parc.»


Les productions fourragères de demain
La valorisation des productions fourragères était au menu de l'après-midi. «Il a des progrès à faire dans le choix des variétés fourragères», a commencé Jean-Luc Verdu, conseiller spécialisé fourrages-maïs chez Avenir Conseil élevage. Des solutions existent comme le miscanthus, le switchgrass ou encore la silphie. Cette dernière peut représenter une solution de mixité dans les productions. «Ce n'est pas une plante miracle, mais elle a des atouts» souligne Amédée Perrein, de Silphie France. Plante vivace originaire d'Amérique du Nord, elle offre une bonne résistance au stress et possède une valeur nutritive élevée. Sur le plan envirionnemental, elle aide à limiter l'érosion des sols, favorise la biodiversité et stocke du carbone. «Elle ne remplace pas le maïs, elle est une alliée.»

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