L'Oise Agricole 03 juin 2021 a 09h00 | Par Dorian Alinaghi

Intermarché et Elvea 60 mettent en vitrine de la viande Label rouge

Le vendredi 28 mai, à l'Intermaché de Gouvieux, Elvea 60 est venu inaugurer son nouveau partenariat avec l'enseigne en proposant des viandes Label rouge.

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Elvea 60 livre dans 35 point de ventes multi-enseigne dans le département de l'Oise.
Elvea 60 livre dans 35 point de ventes multi-enseigne dans le département de l'Oise. - © D.

En entrant dans l'Intermarché de Gouvieux, au rayon boucherie, la viande Label rouge s'étale dans les vitrines. À côté du rayon, une plancha cuisait cette viande de qualité pour attirer gustativement les clients. Christelle, 40 ans, s'est prêtée au jeu de la gustation. Verdict ? «Excellent, ce n'est pas comparable». Selon elle, «cette viande n'a pas besoin de sel ni de quoi que ce soit pour lui donner du goût».

Christophe Debruyne, directeur d'Elvea 60, se réjouit de la reconnaissance de la clientèle et de ce nouveau partenariat avec l'Intermarché de Gouvieux. «Pour notre association, cette journée permet d'ouvrir de nouvelles portes avec de nouveaux débouchés». En effet, l'Intermarché de Gouvieux est déjà partenaire d'Elvea 60.

Cependant, l'enseigne a décidé de monter en gamme avec le Label rouge. «On a commencé à proposer ce label en début d'année car on n'avait pas de cahiers des charges qui nous correspondait. Dès lors, nous avons convenu, avec le propriétaire du Label rouge, de faire évoluer le cahier des charges en fonction de notre secteur. Maintenant, on peut proposer ce label aux autres points de vente afin de fournir une nouvelle gamme de viande. Pour l'Intermarché de Gouvieux, on livre un bovin semaine, ce qui correspond à une rémunération de 40 à 50 centimes de plus pour l'éleveur. On a enfin atteint notre coût de production. Pour le moment, l'association dispose de 14 éleveurs qualifiés pour ce label sur les 132», explique Christophe Debruyne.

Pour le directeur de l'Intermarché de Gouvieux, le Label rouge est un sujet d'actualité. En France, les consommateurs préfèrent acheter moins de viande, mais de qualité. «On doit absolument proposer des produits de qualité avec un prix qui leur correspondent. La viande, on va la vendre un peu plus cher mais derrière, on a une histoire. Il faut reconnaître le travail des éleveurs et cela se traduit par de la viande de qualité. Dans l'Hexagone, le Label rouge est l'un des labels le plus reconnu. Maintenant, le consommateur a besoin de tracer et d'identifier son produit. Le plus gros du travail est de communiquer auprès des consommateurs. Ils doivent se dire en quelques secondes, en regardant le logo du label, que c'est un produit de qualité. Ne pas avoir de la viande de qualité dans ses rayons, c'est de prendre des risques sur la concurrence des marchés, mais aussi des risques sanitaires. Et dans tous les cas, notre enseigne et moi-même, nous allons continuer à proposer de plus en plus de la viande de qualité.» Pour Christophe Debruyne, cette bonne nouvelle va permettre aux éleveurs bovins de l'association de garder le cap et d'être mieux rémunérés. Elvea 60 doit maintenant travailler sur la recherche d'enseignes qui veulent jouer le jeu d'acheter une viande de qualité et plus cher.

Le Label rouge, des engagements concrets

Les animaux sont élevés en troupeau constitué d'un groupe de vaches avec leurs petits. Les élevages sont de type familial, ce qui permet un suivi attentif de tous les animaux pour s'assurer de leur bien-être. Les cycles de vie naturels sont respectés : les vaches vivent la majeure partie de l'année dehors, sur les pâtures de la ferme. Le cahier des charges des charolaises Label rouge impose six mois minimum à l'herbe. En réalité, les animaux sont en pâturage qu'à huit mois, voire plus si les conditions climatiques le permettent. L'hiver, l'éleveur les rentre afin d'assurer leur confort et une meilleure surveillance du troupeau. Dans les bâtiments, les animaux vivent sur de la paille, à l'abri des courants d'air et profitent de la lumière naturelle.

L'herbe tient une place prépondérante dans l'alimentation des bovins. Les vaches sont nourries majoritairement à l'herbe, qu'elles broutent lorsqu'elles sont au pâturage dans les prés, ou sous forme de foin lorsqu'elles sont dans l'étable en hiver. L'alimentation des animaux est produite à 80 % minimum sur la ferme et exclut l'huile de palme et les OGM. Le label s'engage également à prendre en compte les coûts de production des éleveurs et à leur garantir une plus juste rémunération. Une façon de valoriser leur investissement en faveur de la qualité, mais aussi de les aider à couvrir les surcoûts liés au respect du cahier des charges et aux contrôles imposés par le label.

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