Malgré un léger déficit comptable, l’activité du service a été soutenue en 2024. Avec 222 adhérents et une chute lors du Covid, les missions se développent. «Au début, créé pour l’élevage, le Service de remplacement visait à trouver de la main-d’œuvre temporaire pour des traites. Maintenant, les missions que nous confions à nos agents sont de plus en plus diversifiées, correspondant à la demande de nos adhérents, constate Pascal Foucault. En 10 ans, nous avons augmenté notre activité de 1.000 journées par an. Cela correspond à l’activité de 10 ETP (emploi temps plein) par an environ.» 

Activité en hausse
Une diversification de l’élevage bovin vers l’ovin, le caprin et l’équin, ainsi qu’en maraîchage par exemple. La raison d’être du Service de remplacement est de permettre aux agriculteurs d’assurer la continuité du travail lorsqu’ils ne peuvent pas le faire.
Françoise Cacan, responsable du service, détaille les motifs pour lesquels les agriculteurs font appel au service : en premier, ce sont les congés, vacances ou repos. En second, la maternité. Puis les causes de maladies ou accidents de travail et la paternité, dont le congé est passé récemment de 11 à 25 jours. D’autres motifs, moins invoqués, sont pourtant possibles : mandat syndical, formation, aide au répit… Le président Foucault tient à marquer la différence : «Nous ne sommes pas une boîte d’intérim. Nous travaillons sur de l’humain et le contact avec les agriculteurs qui nous sollicitent permet parfois de détecter des difficultés sur des exploitations. 
Nous en profitons pour demander aux autres organisations professionnelles agricoles de parler de nous dans leurs réseaux, que ce soit Réagir, la MSA, la Chambre d’agriculture... Nous pouvons aider à débloquer des situations en permettant par exemple l’embauche d’une personne qui vient ponctuellement aider un exploitant dans le besoin. Nous assurons toute la prise en charge administrative.»
D’ailleurs, le recours au Service de remplacement permet aux éleveurs de bénéficier d’un crédit d’impôt, porté de 14 à 17 jours, ce qui devrait faciliter le recours à ses agents. 
Ils sont 50 agents à travailler régulièrement pour des missions en CDD (contrat à durée déterminée). Une seule, Maya Ansel, est en CDI (contrat à durée indéterminée) pour des remplacements en exploitation et pour 50 heures de travail administratif par mois dans la structure.

Décisions
L’assemblée a décidé de relever de 1 euro/h le tarif (pas augmenté depuis 2022), à compter du 1er juillet 2025, ainsi que la participation des demandeurs aux frais de déplacement des agents, qui représentent une lourde charge pour le SR. 
À noter que le Conseil départemental de l’Oise a baissé le montant de la subvention qu’il accorde à la structure, ce qui ne manque pas de fâcher Régis Desrumaux : «On nous dit vouloir soutenir l’agriculture dans l’Oise et on fait le contraire !»
Stéphanie Morel et Frédéric Pieters, administrateurs sortants, se représentent et sont réélus. 
Le mot de la fin revient au président : «Nous avons l’habitude de travailler collectivement en cas de difficultés rencontrées lors d’un remplacement. Nous devons veiller à ce que l’accueil, la sécurité et les conditions de travail soient assurés dans les fermes qui font appel à nous afin que nous puissions continuer à attirer des jeunes agents dans le métier», conclut Pascal Foucault.