Quelles leçons tirez-vous de cette assemblée générale ?
Il y a eu des témoignages très forts, notamment sur le thème de l'innovation. On a pu voir comment le monde agricole d'aujourd'hui fait face à des réalités, qu'il y a des projets, des projets d'activités annexes et de circuits courts. Les gens ne baissent pas les bras et ils essaient d'apporter des solutions aux défis climatiques, aux différents défis économiques, sociaux et de s'intégrer dans la société. Certains font des fleurs, d'autres des champignons. Toutes ces activités où les gens ont à coeur de répondre à un besoin de société. Ils ont à coeur de montrer que l'agriculture est porteuse de solutions et ne reste pas un monde à part.

Sur le plan personnel, c'était votre dernière assemblée générale en tant que président de la MSA Picardie. Comment l'avez-vous vécue ?
Il y a eu une émotion très forte, j'en suis moi-même encore ému. L'ensemble des collaborateurs ont apporté leurs témoignages, je ne m'y attendais pas, des témoignages forts, qui montrent comment on a travaillé avec respect, avec confiance. On travaille ensemble pour le mutualisme, on est élu ou administratif et on va ensemble, il n'y a pas un qui va plus vite que l'autre, on porte, on fait, on fait ensemble.

Quel bilan tirez-vous de votre mandat ?
Un bilan positif parce que la MSA a son rôle d'accompagnement social, de prise en compte du contexte, qu'il soit économique ou climatique ; du contexte dans son ensemble. Et je pense que nous avons réussi à garder cette proximité. Il y a ce collectif des uns et des autres, qui fait qu'administratifs et élus s'apportent mutuellement et apportent aux gens. Mon ambition a toujours été d'emmener le plus grand nombre, c'est d'avoir des projets, d'écouter. On fait tout ce que l'on peut pour aider l'agriculteur, le salarié, sa famille dans toute sa composante et puis, bien sûr, on apporte une qualité de service. C'est la qualité de service qui est importante, la proximité. Les gens ont besoin de proximité.

Comment voyez-vous l'avenir de la MSA Picardie ?
Garder sa démocratie, ce lien social et cette présence sur les territoires et auprès du plus grand nombre. Il faut continuer de s'ouvrir à la ruralité. On a dans notre composante les paysagistes, les entreprises de travaux agricoles, qui sont des pourvoyeurs d'emplois et qu'il faut plus que jamais intégrer. Le grand défi est dans l'affiliation. Des activités se développent et il faut capter les gens qui y sont. Ne restons pas agricolo-agricoles mais intégrons, ouvrons, et générons des futurs délégués MSA. C'est essentiel pour porter notre voix auprès des pouvoirs publics.