Philippe Mauguin détaille sa nouvelle stratégie pour l’Inrae
Auditionné le 29 juillet par les députés de la commission du développement durable dans le cadre de sa candidature à son renouvellement comme PDG de l’Inrae pour un second mandat, Philippe Mauguin a détaillé la nouvelle stratégie de recherche qu’il souhaite mettre en place durant les quatre prochaines années.
Réponse aux changements globaux dans les territoires, agroécologie, bioéconomie, et développement de l’approche One Health : «Mon ambition se résume à conforter le leadership de l’Inrae au niveau mondial et, en même temps, à porter une attention redoublée à l’innovation et au transfert des résultats vers la société», a indiqué Philippe Mauguin.
Ce leadership mondial, a prévenu le PDG, ne se maintiendra cependant qu’à la seule condition de garantir des salaires attractifs aux chercheurs, dont la rémunération présente actuellement «un déficit de 30 % par rapport à la moyenne de l’OCDE». La loi de programmation pluriannuelle pourrait également permettre, a plaidé le PDG, de renforcer la capacité de l’institut à attirer les talents, en facilitant les recrutements et investissements conjoints avec les centres de formation.
Détaillant sa proposition pour une recherche plus adaptée aux enjeux locaux, Philippe Mauguin a expliqué que son institut se tient aujourd’hui prêt à «convertir les scénarios climatiques du GIEC en 2050 en cartes d’opportunité et de risque dans les territoires pour nos filières». Cette cartographie permettrait, selon lui, de définir des stratégies de recherches sur la génétique et la gestion de l’eau dans le bassin allaitant ou, encore, sur les variétés végétales dans le bassin parisien et les Hauts-de-France.
Répondant à une question de Julien Dive (LR) concernant les New Breeding Techniques (NBT), Philippe Mauguin a plaidé pour un système réglementaire «intermédiaire», tout en reconnaissant un manque de recul scientifique. Un OGM «n’est pas la même chose qu’une technique qui permet d’exprimer un gène déjà présent dans la plante», a défendu Philippe Mauguin.
Loi Convention citoyenne : première version en septembre
«Le projet de loi devrait rassembler près du tiers des propositions de la convention citoyenne», a indiqué la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili lors d’un point presse organisé boulevard saint Germain le 29 juillet lors du lancement des groupes de travail dédiés à ce texte. Le projet de loi, a précisé Mme Pompili, sera présenté dans sa première version en septembre. D’ici là, les citoyens membres de la convention travailleront en trois groupes pour présenter et débattre de leurs propositions avec les acteurs concernés (parlementaires, représentants des collectivités et partenaires sociaux).
Dans le domaine agroalimentaire, une douzaine de propositions pourraient faire partie du paquet législatif de l’automne : interdiction des produits classés CMR (cancérogènes, mutagènes et toxiques pour la reproduction), extension de dispositions de la loi Egalim à l’ensemble de la restauration collective, généralisation de l’affichage environnemental ou, encore, la création d’un label pour l’agroécologie... D’autres mesures seront appliquées par voie réglementaire, au travers du prochain projet de loi de finances, ou lors de négociations internationales.
Les opinions emises par les internautes n'engagent que leurs auteurs. L'Oise Agricole se reserve le droit de suspendre ou d'interrompre la diffusion de tout commentaire dont le contenu serait susceptible de porter atteinte aux tiers ou d'enfreindre les lois et reglements en vigueur, et decline toute responsabilite quant aux opinions emises,