L'Oise Agricole 03 juillet 2025 a 07h00 | Par CB

75 % des éleveurs laitiers se prélèvent moins de 2 000 €/mois

Une étude d’Innoval auprès des éleveurs donne des indications sur leur niveau de revenus et les outils mis en place pour améliorer leur situation économique. La méthanisation n’est pas envisagée de façon positive.

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- © Reussir

Selon une étude publiée par le réseau coopératif Innoval (génétique), les éleveurs laitiers sont 75% à se prélever moins de 2.000 €/mois (par UTH, unité de travail humain) dont 45% moins de 1.500 €/mois. Cette enquête titrée Organiser le travail pour mieux en vivre, à laquelle ont pris part plus de 1 720 répondants éleveurs bovins laitiers, allaitants et caprins (dont 50% spécialisés en bovins laitiers) début 2025, montre aussi que 25 % déclarent se prélever plus de 2.000 € dont
5% plus de 3.000 €.
Ceux ayant une autre activité d’élevage sur l’exploitation déclarent des revenus plus élevés tandis que les éleveurs allaitants sont plus représentés dans les prélèvements inférieurs à 1.500 €.
La fluctuation des cours des produits et la hausse des charges sont identifiées comme les premiers facteurs d’incertitude pour 86% des répondants. Les aléas apparaissent comme le second défi, notamment les aléas climatiques pour 57% des répondants.
«Ce chiffre a plus que doublé en deux ans (cité par 26% des répondants en 2023), signe d’une prise de conscience forte de la part des éleveurs, en première ligne face au dérèglement climatique», commentent les auteurs.


Un éleveur sur deux n’a aucune autre source de revenus
Dans ces conditions, l’enquête a cherché à savoir quelles solutions étaient mises en place pour diversifier les sources de revenus. Un éleveur sur deux n’a aucune autre source, 22% ont des installations photovoltaïques et 5% des unités de méthanisation.
Seuls 9% des interrogés identifient la diversification comme un levier prioritaire pour dégager et sécuriser leur revenu.
La méthanisation comme source d’énergie et de revenus n’est pas perçue de façon positive.
19% des éleveurs interrogés jugent qu’elle dénature le métier et elle concentre les critiques avec plus de 66% d’évocations négatives. «Cette défiance est en partie liée à la concurrence induite avec le stock fourragère», expliquent les auteurs, avec «un risque perçu d’accaparement des terres agricoles par des cultures énergétiques dédiées susceptibles de dérégler les marchés par l’augmentation du coût d’accès au fourrage. C’est aussi la production énergétique la plus exigeante en termes de temps et de manutention.»

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