L'Oise Agricole 06 juin 2024 a 08h00 | Par Dominique Lapeyre-Cavé

Au moins 500 ha détruits par la grêle dans le Vexin

Jeudi 30 mai dernier, vers quatorze heures, venu du Nord-Ouest, un couloir de grêle a survolé les secteurs de Hérouval et Beaugrenier (Montjavoult), Delincourt, Serans et Le Fayel (Boubiers).

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- © Alexis Hache

«Ça a duré au moins cinq bonnes minutes, mais quand on voit la cour de la ferme devenir toute blanche, cela paraît très long», témoigne Alexis Hache, agriculteur à Petit Serans.
Dès l'averse terminée, il s'est précipité sur ses parcelles, groupées autour du corps de ferme, pour constater les dégâts. Les betteraves et le maïs, encore peu développés, ont dérouillé. Les feuilles sont hachées, les jeunes plantules de maïs couchées. Quant au lin fibre de printemps, c'est sans doute celui qui sera le plus impacté. Les tiges sont cassées, sans espoir de les voir se redresser. «J'avoue que je m'attendais à pire, vu la durée de l'averse et la taille des grêlons, comme des billes.»
Par contre, si les conditions météorologiques sont favorables, betteraves et maïs devraient montrer un peu de résilience. D'ailleurs, quelques jours plus tard, le maïs s'est en partie redressé. Mais certains pieds sont cassés, dont la croissance est stoppée.
Mais le potentiel des cultures est évidemment entamé et ce sera le travail de l'expert d'évaluer la perte. «Heureuseusement, je suis assuré grêle. J'ai prévenu l'assureur, j'attends la venue de l'expert et j'ai aussi averti la DDT en indiquant les îlots et les cultures touchées», ajoute l'agriculteur.
Au total, il estime que 150 ha de son exploitation ont été touchés. Il pense que le retard de végétation des betteraves va s'accentuer, le temps qu'elles reconstituent des feuilles. Les cultures étant fragilisées après cet épisode, il surveille sa plaine comme après la levée, craignant maladies et attaques d'insectes.

Vers la reconnaissance de catastrophe naturelle ?
D'après les retours qu'elle a eus des adhérents du secteur, Alexandra Van Hyfte, animatrice à la FDSEA de l'Oise, estime à 500 ha la surface totale touchée. Elle invite d'ailleurs les exploitants concernés à se faire rapidement connaître.
«Les dégâts oscillent entre 30 et 100 %, c'est beaucoup. Certaines exploitations sont touchées en totalité», annonce l'animatrice.
La FDSEA de l'Oise a ainsi débuté les recensements des surfaces impactées afin de pouvoir demander un arrêté de reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle pour le secteur.
C'est pourquoi chaque agriculteur ayant subi des dégâts doit se faire recenser auprès de la FDSEA et des services de la DDT afin d'avoir le maximum d'éléments pour pouvoir obtenir cet arrêté.

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