Inquiétudes sur la situation économique des exploitations
Le bureau de la FDSEA de l’Oise s’est réuni lundi 6 octobre.

D’abord, les responsables se sont réjouis de la mobilisation contre le Mercosur, le 26 septembre au Carrefour de Venette. En France, 90 départements ont mené des actions, mais notre pays est bien isolé en Europe sur cet sujet. En tout cas, une rencontre sera organisée avec la directrice du Carrefour qui souhaite mettre en rayon des produits locaux.
Si la production de viande ou de lait va mieux depuis quelques temps après des années de vaches maigres, les céréaliers sont dans le rouge depuis deux ou trois années. L’année dernière, c’est la météo qui a limité les rendements ; cette année, les résultats techniques corrects ne suffisent pas à compenser des cours au ras des pâquerettes.
«Que faire ? quels conseils donner à nos adhérents ? quelles perspectives ?», s’interrogent les élus FDSEA. La diversification peut être une réponse, mais on ne s’improvise pas éleveur par exemple. Il faut actionner les possibilités données comme la dotation pour épargne de précaution (encore faut-il faire de bonnes années pour mettre de côté) et pouvoir accéder aux prêts de consolidation qui ne donnent pas satisfaction. «Cela ne va pas, il est presque impossible d’en obtenir, il faut comprendre d’où vient ce dysfonctionnement», regrette Régis Desrumaux, président de la FDSEA.
«La seule culture qui tire son épingle du jeu, c’est le colza, grâce à une filière oléoprotéagineuse bâtie par les responsables depuis de nombreuses années», constate Adrien Dupuy, par ailleurs administrateur à la Fop (Fédération des oléoprotéagineux).
La situation économique des exploitations de l’Oise fera l’objet d’une prochaine réunion du Caf (conseil de l’agriculture française) de l’Oise, avec des données chiffrées présentées par AS 60 et Cer France PNS. Une visioconférence sera organisée dans la foulée auprès des adhérents pour leur redonner des perspectives.
Changements à venir
La FNSEA a entamé une réflexion sur son fonctionnement et a sollicité les départements pour l’étayer. Il s’agit de resserrer les liens entre les fédés et le niveau national qui semble parfois loin des préoccupations du terrain, pas toujours réactif et pas assez ferme sur certains sujets. Sans parler de l’image d’Arnaud Rousseau que les médias généralistes ont tendance à caricaturer (comme s’il était propriétaire du groupe Avril !). Et ceci dans la perspective d’élections internes l’année prochaine.
D’ailleurs, la FDSEA de l’Oise entrera également en 2026 en renouvellement de ses responsables, que ce soit dans les SEA (syndicats d’exploitants agricoles) ou au sein des sections. Chacun déplore la baisse de l’engagement, que ce soit au niveau syndical ou même plus généralement. «Nous pourrions rappeler les valeurs qui nous unissent autour d’une vision commune de l’agriculture et montrer que s’engager est aussi une grande source d’ouverture, d’épanouissement et de rencontres. Humainement, c’est très enrichissant», suggère Pascal Foucault.
En attendant, les conditions météorologiques annoncées devraient permettre à chacun d’effectuer correctement ses semis d’automne. C’est déjà ça.
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