C'est le 18 décembre ou jamais !
Chères agricultrices, chers agriculteurs,
Il y a des moments dans l'histoire où un métier, un peuple, un territoire entier dit STOP.
Nous y sommes. Depuis des années, on nous promet de la compréhension, du soutien, des mesures adaptées. Depuis des années, politiques français et européens multiplient les discours rassurants... pendant qu'ils signent, dans le même temps, des décisions qui détruisent nos exploitations.
Aujourd'hui, ce n'est plus de l'inquiétude. Ce n'est plus de la lassitude. C'est de la colère. Une colère profonde. Une colère juste.
Parce que l'accord Mercosur, c'est tout simplement un abandon. Une Europe qui prétend nous protéger, mais qui s'apprête à laisser entrer des viandes produites sans nos normes, sans nos exigences, sans nos efforts. Pendant que nous, chaque jour, nous nous battons pour tenir, pour investir, pour maintenir un métier qui n'a jamais été aussi exigeant.
Parce que la taxe MACF, c'est une punition de plus, un poids de plus sur nos épaules alors que nous sommes déjà parmi les agriculteurs les plus performants et engagés d'Europe.
Parce que la baisse du budget de la Pac, c'est un coup de poignard dans le dos de ceux qui assurent encore la souveraineté alimentaire d'un continent entier.
Et pendant ce temps-là, à Bruxelles comme à Paris, certains continuent de penser que l'agriculture est négociable, ajustable, remplaçable. Ils n'ont rien compris. Ils n'ont pas compris que derrière chaque ferme, il y a une famille. Derrière chaque vache, chaque hectare, chaque silo, il y a des hommes et des femmes qui se lèvent avant le jour, qui ne comptent ni leurs heures, ni leur fatigue. Ils n'ont pas compris que notre métier n'est pas un poste budgétaire : c'est un pilier national.
Alors oui, aujourd'hui, nous le disons haut et fort : nous ne laisserons plus personne décider de notre avenir à notre place.
Le 18 décembre, Bruxelles doit entendre autre chose que des chiffres et des rapports : Bruxelles doit entendre la colère qui monte du terrain. La vraie. Celle qui vient du coeur des campagnes.
Pour ma part, j'irai à Bruxelles en tracteur. Pas pour faire semblant. J'irai parce que c'est le moment de se lever, ensemble, et de dire : «Vous ne nous briserez pas.» Je vous appelle, vous tous, à faire de même. Venez en tracteur. Venez en bus. Venez en voiture.Mais venez. Venez pour votre ferme, pour vos enfants, pour votre dignité. Le 18 décembre, nous devons être des milliers. Le 18 décembre, chaque agriculteur de l'Oise doit se sentir concerné. Le 18 décembre, nous devons montrer que quand l'agriculture française se lève, elle soulève tout un pays. Appelez vos voisins. Ralliez vos collègues. Prévenez vos coopératives. Personne ne doit rester à la maison.
C'est maintenant que tout se joue. C'est maintenant que nous devons montrer que nous sommes un bloc, une force, une famille. Une profession qui refuse de mourir, qui refuse d'être piétinée, qui refuse d'être sacrifiée.
Le 18 décembre, faisons trembler Bruxelles. Le 18 décembre, faisons respecter notre métier. Le 18 décembre, écrivons ensemble une page d'histoire.
Je compte sur vous. L'Oise compte sur vous. La France compte sur vous.
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