La MSA compte ses soutiens face aux critiques
Une semaine après le rapport salé de la Cour des comptes, la caisse centrale de la MSA a défendu le bilan de la MSA, qu’elle juge «en constante évolution». Les élus avertissent qu’ils refuseront de réduire les effectifs et d’opérer de nouvelles restructurations à l’occasion des négociations de la prochaine Convention d’objectifs et de gestion (COG).
Dans un communiqué le 3 juin, le bureau du conseil d’administration de la CCMSA a vivement défendu l’organisation territoriale décentralisée de la MSA et les efforts de gestion entrepris dans le cadre du plan stratégique «MSA 2025». Tout en reconnaissant des «marges de progression» dans les délais de traitement de dossier des affiliés. «La MSA est en constante évolution pour remplir avec efficacité ses missions au meilleur coût et répondre aux besoins de ses ressortissants et les élus continueront sur ce chemin de progrès car l’agriculture a besoin d’un régime social propre où toutes ses composantes sont entendues», dit le communiqué.
Négociations à venir
Les administrateurs de la CCMSA promettent de «faire preuve de responsabilité» lors des négociations de la prochaine Convention d’objectifs et de gestion (COG) pour la période 2021-2025, mais refusent de réduire les effectifs et d’opérer de nouvelles restructurations de caisses locales. Ils soulignent aussi le rôle clef de la MSA dans l’accompagnement social des populations rurales (insertion professionnelle, aide au départ en vacances, résidences pour seniors autonomes - Marpa -, lutte contre le suicide d’agriculteurs...). Le 26 mai, la Cour des comptes a publié un rapport sévère sur les «performances» de gestion de la MSA. Ce rapport a aussitôt été critiqué par le directeur général de la CCMSA François-Emmanuel Blanc qui estimait, le 27 mai, que la Cour des comptes a une vision de la protection sociale fondee sur la rationalité économique et, en cela, diamétralement opposée à celle «de la MSA et du gouvernement». Le 28 mai, les syndicats de salariés agricoles (CGC, CFTC, CFDT, FO et CGT) ont à leur tour défendu la MSA, demandant toutefois plus de «représentativité proportionnelle» dans les conseils d’administration.
La FNSEA prend fait et cause pour la MSA
Le 4 juin, les syndicats d’exploitants et d’entreprises agricoles se sont à leur tour ralliés à la cause de la MSA. Dans un communiqué commun, les JA, la FNSEA, la FNEDT, l’Unep, Fransylva et la Coopération agricole «confirment l’attachement du monde agricole, forestier et rural» au régime de protection sociale de la MSA à la fois «démocratique et de proximité». À l’unisson, les organisations professionnelles ont salué «les efforts engagés depuis 2018 par les caisses pour améliorer la qualité du service» ainsi que la «réactivité» et «l’efficacité» de la MSA durant la crise du Covid-19. «Loin d’être un organisme en ‘déclin structurel’ comme l’a décrit la Cour des Comptes, la MSA participe activement, par sa relation avec les assurés et par sa présence dans le monde rural, à la souveraineté alimentaire de notre pays et à l’entretien des territoires», conclut le communiqué.
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