L'Oise Agricole 28 novembre 2024 a 08h00 | Par Hélène Grafeuille

La Région au chevet des agriculteurs

Le Conseil régional a voté une motion d'urgence en faveur du monde agricole. Des représentants de la FRSEA ont également été reçus par les élus.

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Lors de la séance plénière du jeudi 21 novembre, le Conseil régional des Hauts-de-France a voté une motion d'urgence en faveur des agriculteurs. L'occasion pour les élus de réaffirmer leur soutien au monde agricole. Marie-Sophie Lesne, vice-présidente de la Région en charge de l'agriculture, a pris la parole indiquant que les Hauts-de-France étaient la première région agricole de France, «une fierté, souligne l'élue, mais aussi une responsabilité.»
«La colère des agriculteurs est légitime, le secteur traverse une crise profonde. Il est de notre devoir d'agir pour leur permettre de vivre dignement de leur production», dénonçant «des revenus qui ne cessent de baisser, des coûts de production en hausse constante et une réglementation déconnectée de la réalité.» La vice-présidente a aussi abordé le thème du décrié accord commercial entre le Mercosur et l'Union européenne qu'elle qualifie de «trahison envers nos agriculteurs qui ont consenti tant d'efforts pour améliorer leurs pratiques et répondre aux exigences européennes». Et de conclure : «Nous devons envoyer le message d'un Conseil régional engagé pour ses agriculteurs.»
La motion d'urgence a été votée à l'unanimité. Des représentants de la FRSEA ont également été reçus par Marie-Sophie Lesne et le conseiller régional Denis Pype, président de la Commission agriculture. Plusieurs sujets ont été abordés lors de ces rencontres : difficulté d'être éleveur, nécessité d'investir, problématique de l'eau... Il a aussi été question de «la folie administrative» - comme la qualifie Denis Pype - qui est un frein pour bon nombre d'agriculteurs. «Nous avons identifié des points d'amélioration et notamment des instructions techniques qui viennent de l'État qui pourraient être simplifiées si cela est accepté», assure Marie-Sophie Lesne.
Et de prendre l'exemple des dotations jeune agriculteur (DJA) : «Pour le bilan à mi-parcours, où beaucoup de jeunes agriculteurs perdent une partie de la DJA, il faut fournir un gros dossier qui exige souvent d'avoir recours à un prestataire, nous souhaitons que cela devienne un simple courrier rapide à faire», indique la vice-présidente.
L'élue souhaite également faire un travail de pédagogie afin que les agriculteurs aient en tête les dates à laquelle les dossiers doivent être remis, «car s'il y a un retard d'un jour, le couperet est terrible», rappelle Denis Pype.
La fièvre catarrhale ovine (FCO) a également été l'un des thèmes abordés, «la FCO reste une priorité pour nous, on ne va pas lâcher les éleveurs», réaffirme Marie-Sophie Lesne. Du côté des syndicats, on semble satisfait.

Une volonté d'échanges
Les élus de l'Oise, Pascal Foucault, Matthieu Carpentier, Olivier Delignières et Régis Desrumaux sont intervenus sur la gestion de l'eau, les distorsions de concurrence sur le coût de la main-d'oeuvre et les dossiers de subventions, PréAd notamment, qui ne sont pas tous réglés. Une prochaine réunion le 13 décembre avec les services instructeurs de la Région permettra d'évoquer tous les dossiers en souffrance.
Plus largement, il a été convenu que les représentants syndicaux et la Région échangent plus régulièrement. L'idée est que les dispositifs de soutien de la Région à l'agriculture soient à l'avenir co-construits pour plus d'efficacité sur le terrain, à budget constant bien sûr. Chacun devrait y trouver son compte.

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