«Le changement peut être passionnant et rentable»
Le 11 février dernier, la navigatrice Maud Fontenoy a emmené son auditoire à travers les océans montrant ainsi toute la persévérance dont elle a fait preuve pour atteindre ses objectifs. L’occasion pour elle de faire part de sa propre vision de l’écologie.
La navigatrice et femme politique Maud Fontenoyw a donné une conférence sur le thème de l’économie et de l’écologie, en Haute-Loire, le 11 février dernier, invitée par les trois Chambres consulaires (agriculture, commerce et d’industrie, artisanat).
Maud Fontenoy a traversé deux océans à la rame et bouclé un tour du monde en solitaire.
Coup de rame après coup de rame
Après la diffusion d’une vidéo qui retrace quelques moments forts de son quotidien sur son bateau, Maud Fontenoy confirme que «l’Homme est capable de relever des défis plus grands que lui». Son défi était «la réalisation d’un rêve et surtout prouver que c’était possible pour une femme».
Or, dans son défi qui aurait pu paraître insurmontable, elle a vite compris que «le plus grand des océans se traverse coup de rame après coup de rame».
À l’image des chefs d’entreprise qui se fixent des objectifs et des défis très lointains et ambitieux, et à l’image du défi de l’environnement, c’est en «morcelant son défi» que l’on arrive à «réussir tous ensemble», a expliqué la sportive.
Comme un chef d’entreprise qui se retrouve seul face à ses décisions, Maud Fontenoy a puisé toute l’énergie nécessaire dans sa motivation et sa préparation. Ses aventures sur les océans l’ont conduite à toucher du doigt la fragilité de notre environnement et à parler d’écologie à sa manière. Une écologie, qui selon elle, ne doit pas s’opposer à l’économie.
«Je garde cette volonté de parler des océans qui souffrent des activités humaines», indique Maud Fontenoy, qui encourage son auditoire à renouer avec cette partie naturelle que l’on a tous au fond de nous.
Les océans, le poumon de notre humanité
Cette conscience environnementale l’a poussée à créer sa propre fondation dont la mission est de faire de l’éducation à l’environnement avec pragmatisme et réalisme.
«La vie est née dans les profondeurs des océans il y a 4 milliards d’années. Aujourd’hui, notre survie dépend de celle du grand bleu qui s’étend sur les trois quarts du globe. Les océans sont le poumon de notre humanité», a-t-elle lancé.
Avant de faire état du triple défi face auquel se trouve notre humanité : «les actionnaires des entreprises demandent du changement (à l’égard de la préservation de l’environnement), les clients ont les mêmes attentes tout comme les équipes, les collaborateurs des entreprises et les générations futures qui veulent donner du sens à leur travail».
Face à des mers asphyxiées par le plastique, Maud Fontenoy a clamé l’urgence d’agir. «Le plastique revient dans nos assiettes. Nous consommons l’équivalent d’une carte bleue de plastique par semaine !»
Maud Fontenoy, qui s’est retrouvée face au septième continent (masse de plastiques agglomérés) au gré de ses expéditions, sait qu’il y a urgence à se mobiliser pour l’environnement, mais pas de n’importe quelle façon. Si pour elle, «il est indispensable de suivre le mouvement, il faut toutefois aider les acteurs. Et je crois que le changement peut être passionnant et rentable».
Maud Fontenoy, qui croit en la symbiose entre l’homme et la nature, conseille de prendre un peu de hauteur : «On voit que le chemin est possible et là où il y a une volonté, il y a toujours un chemin».
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