L'Oise Agricole 30 avril 2025 a 07h00 | Par Pierre Poulain

«On s'inscrit dans une nouvelle dynamique»

Depuis le 1er mars, Caroline Hillairet occupe le poste d'attachée de direction à la Chambre d'agriculture de l'Oise. Son arrivée coïncide avec une réorganisation des équipes au sein des services de la Chambre. Interview.

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Caroline Hillairet occupe le poste d'attachée de direction à la Chambre d'agriculture de l'Oise depuis le 1er mars dernier.
Caroline Hillairet occupe le poste d'attachée de direction à la Chambre d'agriculture de l'Oise depuis le 1er mars dernier. - © PP

Quel a été votre parcours avant d'arriver à la Chambre d'agriculture ? Avez-vous déjà été en contact avec le secteur agricole ?

Caroline Hillairet : Je suis chimiste de formation. J'ai travaillé pendant 11 ans dans un centre de recherche en Belgique dans lequel on travaillait sur la chimie des polymères et sur les problèmes de qualité de l'air. Certains des projets étaient financés par des fonds publics, mais nous étions également sollicités par des entreprises privées. C'était très formateur. Au fil du temps, je me suis impliquée dans des projets autour des matériaux bio-sourcés et de la chimie du végétal. J'ai eu envie d'aller plus loin dans ces thématiques. Je suis donc arrivé en tant que chef de projet chez Pivert à Compiègne pour coordonner les projets de recherche et de développement, mais aussi les relations avec les partenaires privés. A l'issue d'une formation en management et en gestion d'entreprise à HEC Paris, j'ai intégré la direction des partenariats et du transfert pour l'innovation de l'Inrae en tant que chargée des relations partenariales. J'ai notamment contribué à définir la politique de participation de l'institut aux pôles universitaires d'innovation et de compétitivité sur tout le territoire. C'est cette dimension territoriale qui m'a donnée envie d'évoluer vers quelque chose de plus local, proche du terrain et du concret. C'est comme ça que je suis arrivée à la Chambre. Mes compétences en agriculture restent générales mais j'ai toujours eu ce lien avec le secteur agricole depuis mon poste chez Pivert et au sein de ma famille, dans laquelle il y a des agriculteurs.

Qu'est-ce qui vous a attiré dans ce secteur ?

D'une certaine manière, c'est un lien naturel puisqu'en me spécialisant dans la chimie du végétal, j'ai commencé à aborder la disponibilité des ressources de biomasse (production, gisement...). Je reviens au terrain, à des problématiques concrètes qui sont celles des agriculteurs. Ce sont des problématiques d'entrepreneurs et je les aborde de la même manière avec laquelle j'ai aidé des chercheurs à convertir leur innovation en start-up. L'agriculture, c'est la base de notre quotidien, l'alimentation et l'environnement. J'en connais les enjeux et ma culture scientifique me permet d'intégrer très rapidement les notions techniques du quotidien rencontrés par les exploitants ou les collectivités.

Quelles vont être vos missions à la Chambre d'agriculture de l'Oise ?

En tant qu'attachée de direction, je vais être le bras droit de Fabrice Riquier (directeur de la Chambre d'agriculture, ndlr) pour toutes les questions organisationnelles et pour l'animation des équipes. Mon rôle est notamment d'accompagner les différents responsables d'équipe dans la gestion des conventions, c'est-à-dire l'ensemble des financements publics ou assimilés que nous percevons (conseil départemental ou régional, Etat, agences de l'eau...), en lien avec la Chambre régionale. J'ai aussi la responsabilité du volet formation, de la qualité, ainsi que pour tâche de redéfinir la politique de communication.

Votre arrivée coïncide avec une réorganisation des services de la Chambre d'agriculture de l'Oise. Quel est l'objectif poursuivi par cette refonte de l'organigramme ?

Fabrice Riquier a profité du départ de deux chefs de service historiques pour réorganiser les services en plus petites équipes. Il y a vraiment une volonté de faire différemment avec 7 pôles de responsabilités plutôt que 3 gros services. Le but est d'avoir plus de proximité avec les agriculteurs mais aussi en interne, pour une plus grande efficacité et un meilleur accompagnement. J'ai pris de façon transitoire la responsabilité de l'équipe «Innovation et agroécologie», ce qui est assez logique vu mon parcours. Le hasard fait que cette réorganisation et mon arrivée interviennent au moment où s'installe un nouveau bureau Chambre, pour moitié composé de nouveaux élus. C'est un bon alignement des planètes : on s'inscrit dans une nouvelle dynamique.

Quels sont les dossiers prioritaires ?

Deux chantiers me paraissent prioritaires. Le premier est de mettre en place la nouvelle organisation et d'accompagner les équipes dans cette évolution. Il y a des rôles et des responsabilités à redéfinir, un nouveau fonctionnement à imaginer. Le second concerne la communication. Il nous faut rendre la Chambre plus visible et renforcer sa notoriété. C'est une nécessité, soulignée par les élus. J'ajouterai aussi notre volonté de développer la culture du partenariat partenariats. Il y a sur le territoire de belles opportunités à co-construire avec l'incubateur iTerra ou l'enseignement agricole, comme UniLaSalle à Beauvais par exemple. C'est un des chantiers sur lesquels j'ai envie de travailler à plus long terme.

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