Opération de prévention et de contrôle dans les espaces protégés
Les congés d'été sont propices à la fréquentation des espaces naturels. C'est pourquoi l'Office français de la biodiversité (OFB) et l'Office national des forêts (ONF) préviennent et contrôlent les éventuelles atteintes à l'eau et à la nature dans les territoires soumis à une réglementation qui les protège.

Les services de l'Oise de l'OFB et de l'agence territoriale ONF de Compiègne se sont associés le 8 août pour mener une opération de surveillance des milieux forestiers protégés du massif forestier de Compiègne, sous l'autorité de la préfète de l'Oise, Catherine Séguin. «Cette opération rend non seulement compte de la manière dont les agents réalisent les contrôles, mais aussi de leur dimension interservices, explique-t-elle. La période estivale est idéale pour la prévention auprès du public et, pour ma part, à l'action de terrain.»
D'après Sylvain Cretel, chef de service adjoint de l'OFB de l'Oise, la forêt de Compiègne est particulièrement fréquentée l'été. «Des gens de la région parisienne et de la région de Creil viennent s'y détendre et se protéger des fortes chaleurs. Malheureusement, certains aiment y faire de la moto, du quad ou des barbecues. Et cela concerne tous les types de profils, à tous les niveaux de la société.»
Or, la forêt est constituée d'espaces protégés et fragiles, où la circulation motorisée est interdite, tout comme les feux de barbecues. «Les activités de loisirs de plein air peuvent engendrer des nuisances aux conséquences plus ou moins lourdres sur l'environnement et sur la biodiversité : dérangement, perturbation, altération ou destruction d'espèces ou d'habitats, pollutions, nuisances matérielles, sonores ou visuelles, risques d'incendies...», précise le cabinet de la préfète de l'Oise dans un communiqué.
Les opérations de contrôle s'inscrivent dans le cadre de la «stratégie nationale pour les aires protégées» et se trouvent particulièrement renforcées depuis le 15 juillet jusqu'au 1er septembre. L'usager qui serait pris à circuler avec un véhicule à moteur sur les routes et chemins forestiers interdits ou à allumer un feu à moins de 200 mètres des espaces boisés s'expose à une forfaitaire de 135 EUR.
Plus il y a des poubelles, plus il y a de déchets
Les agents de l'OFB et de l'ONF ont donc emmené avec eux la préfète de l'Oise et le sous-préfet Christian Guyard à bord de leurs véhicules à travers la massif compiègnois. Les pêcheurs contrôlés sont en règle et pas l'ombre d'un engin motorisé. Mais cela ne se passe pas toujours aussi bien. «Les pêcheurs n'aiment pas trop lorsqu'on remonte leur ligne. Mais certains appâts sont interdits car, s'ils s'échappent, peuvent devenir devenir une espèce envahissante», raconte Sylvain Cretel.
L'arrivée sur une aire de pique-nique se révèle plus «fructueuse» : des détritus laissés là (...) par des vacanciers peu soucieux de civilité et de partage de l'espace.
«Le problème est que les poubelles attirent les déchets, explique Pierre Bouillon, responsable de l'unité territoriale Oise-Ouest-Trois-Forêts de l'ONF. Certains pensent qu'il y a un ramassage régulier effectué par les services et vont jusqu'à déposer ici leurs déchets ménagers. C'est pourquoi nous invitons les usagers à repartir avec leurs déchets.»
D'après le responsable, on trouve dans le massif des matériaux issus de la rénovation de bâtiments et des travaux du Grand Paris. Et la facture de ramassage atteint 25.000 EUR par an. «Il reste encore à faire des efforts de pédagogie. On travaille beaucoup là-dessus dans les écoles mais encore faut-il convaincre les parents.»
Les opinions emises par les internautes n'engagent que leurs auteurs. L'Oise Agricole se reserve le droit de suspendre ou d'interrompre la diffusion de tout commentaire dont le contenu serait susceptible de porter atteinte aux tiers ou d'enfreindre les lois et reglements en vigueur, et decline toute responsabilite quant aux opinions emises,