Un gros paquet d’aides pour le bio
La Commission européenne veut aligner sa politique de promotion des produits agroalimentaires de l’UE avec les objectifs du Green deal. Près de la moitié des 183 millions d’euros prévus en 2021 seront consacrés à l’agriculture durable dont 18 % pour le bio.

Près de la moitié du budget alloué à la promotion des produits agroalimentaires de l’UE en 2021 (soit 86 millions d’euros sur 183 Mio E au total) sera consacrée à des campagnes conformes aux ambitions du Green deal européen, indique la Commission européenne dans son programme de travail pour la politique de promotion (agriculture bio, durabilité, consommation de fruits et légumes frais). Ce ne sont néanmoins pas 30 % de l’enveloppe qui seront consacrés à la seule agriculture biologique comme le craignaient une dizaine d’organisations professionnelles dans une lettre ouverte quelques jours avant la publication de ce programme, mais quelque 32 Mio E (soit un peu moins de 18 %). «Le budget de la politique de promotion 2021 reflète une ambition croissante, notamment dans la perspective du réexamen de notre cadre politique de promotion qui aura lieu l’année prochaine», a commenté le commissaire européen à l’Agriculture Janusz Wojciechowski.
Baisse de 9 % du budget
En revanche, concernant le budget global de cette politique, les craintes des professionnels sont confirmées avec une nette baisse (de près de 9 %) par rapport aux 201 Mio E disponibles en 2020 alors que le secteur va devoir, notamment, faire face à un Brexit qui risque de perturber de nombreuses filières. Ces fonds se partagent entre 87 Mio E réservés à des programmes multiples (portés par des organisations de plusieurs États membres) et 86 Mio E pour des programmes simples. Un montant additionnel de 9,5 millions d’euros sera consacré aux initiatives de la Commission (participation à des foires et à des campagnes de communication, des missions diplomatiques...). Le taux maximal de financement communautaire pour les programmes simples est fixé à 70 % pour les actions dans le marché intérieur et à 80 % dans les pays tiers. Pour les programmes multiple, ce taux est de 80 % quelle que soit la destination. Enfin, un taux de cofinancement spécial de 85 % est prévu pour les programmes simples et multiples en cas de perturbation grave du marché, de perte de confiance des consommateurs ou d’autres problèmes spécifiques.
Enfin, en ce qui concerne les campagnes en dehors de l’UE, les priorités sont fixées sur les marchés à fort potentiel de croissance, tels que le Japon, la Corée du Sud, le Canada et le Mexique. Mais Bruxelles souligne également que le Royaume-Uni – actuellement la destination de 25 % des exportations de l’UE – constitue aussi un marché clé pour des secteurs comme la viande bovine, la volaille, le riz, les fruits et légumes, l’huile d’olive ou le vin. Et alors que les négociations commerciales avec la Nouvelle-Zélande et l’Australie se poursuivent, les exportateurs de l’UE pourront anticiper de nouvelles opportunités commerciales sur ces marchés. Les premiers appels à propositions pour 2021 seront lancés fin janvier.
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