L'Oise Agricole 04 décembre 2025 a 09h00 | Par Régis Desrumaux, Président de la FDSEA de l'Oise

18 décembre : le moment de vérité

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Agricultrices, agriculteurs,

Nous arrivons à un point de rupture. Le 18 décembre à Bruxelles, ce n’est pas une date parmi d’autres : c’est la dernière chance avant le décrochage définitif.

Si le Mercosur passe, si la taxe MACF (taxe azote) est maintenue, si la Pac continue de s’effondrer, alors, il faut avoir le courage de le dire : nos exploitations seront en grande difficulté. Nous ne pourrons pas rivaliser avec les productions ukrainiennes ni avec les géants du Mercosur, qui travaillent sans nos normes, sans nos contraintes, sans nos charges. On veut nous mettre en concurrence avec des modèles qui n’ont rien à voir avec le nôtre. C’est injustifiable. C’est inacceptable.

Le gouvernement pense peut-être que nous allons encaisser une fois de plus. Il se trompe.

Nous avons enclenché un bras de fer - et nous irons jusqu’au bout. D’ici au 18 décembre, l’Oise sera debout. Nous allons multiplier les actions visibles, massives, déterminées : présence sur le terrain, actions de pression, occupations symboliques, démonstrations d’ampleur. Chaque jour doit compter. Chaque action doit peser.

Le 18 décembre doit être une journée morte dans l’Oise. Une vraie. Une totale. Aucune formation. Aucun rendez-vous professionnel. Les OPA unies derrière nous. Les concessionnaires fermés. Les ateliers, les bureaux, les structures para-agricoles : rideau. Car il faut que chacun se regarde en face : que sera une coopérative sans adhérents ? Que sera un cabinet comptable sans agriculteurs ?

Le 18 décembre, tout le monde doit comprendre que sans nous, rien ne tourne.

Ce jour-là, notre département doit envoyer un message implacable :

- si on sacrifie nos fermes, on sacrifie l’agriculture française.

- si on sacrifie nos revenus, on sacrifie notre avenir.

Et cela, nous ne l’accepterons pas. Le 18 décembre, Bruxelles ne doit pas voir des agriculteurs résignés, mais une vague compacte, déterminée, unie. C’est maintenant ou jamais. C’est le moment de choisir : subir… ou se battre. Pour ma part, le choix est clair : on va se battre. On ne lâchera rien.

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