Samedi 20 septembre à 19 h 30, l'église Saint Jean-Baptiste de Chaumont-en-Vexin résonnera des voix d'OpéraBulles, troupe lyrique qui a fait de la démocratisation de l'opéra sa mission première. Au programme : un récital de chants sacrés comprenant le Lacrimosa des Requiem de Mozart et Verdi, le Panis Angelicus de César Franck ou encore l'Hallelujah de Haendel.
«On a à cœur de partager le monde lyrique, explique Orane François, chanteuse et co-fondatrice de la troupe avec le ténor Cyrille Serio en 2010. On reprend en gros les tubes de l'opéra, mais aussi des airs sacrés, pour s'adresser vraiment à tout le public.»
Le pari d'OpéraBulles ? Prouver que l'opéra fait déjà partie du quotidien de chacun. «Très souvent, en sortant de nos spectacles, les gens s'aperçoivent qu'ils connaissent l'opéra», observe la chanteuse. «Ce sont des chœurs qu'on retrouve dans le cinéma, la publicité, un peu partout.»
La troupe, forte de neuf chanteurs couvrant les quatre tessitures (soprano, alto, ténor, baryton), tous élèves de Cyrille Serio, mise sur cette reconnaissance immédiate. Un souvenir marquant illustre cette réussite : «Après un spectacle parisien, des spectateurs chantonnaient encore les airs d'opéra dans le métro.»
Des spectacles qui ont une approche résolument pédagogique : entre chaque morceau, les artistes remettent les œuvres dans leur contexte historique, racontent les anecdotes liées aux compositeurs et expliquent les choix artistiques. «Quitte à expliquer les choses, on peut aussi les raconter avec un peu d'humour et les présenter de façon plus légère», précise Orane François.

Une adaptation minutieuse aux lieux sacrés
Pour ce récital à Chaumont-en-Vexin, OpéraBulles a choisi de séparer ses répertoires. Fini les mélanges opéra-sacré des débuts : «Chaque répertoire méritait d'avoir vraiment des espaces et des lieux consacrés», justifie Orane François. D'où le choix de l'église, qui «apporte encore un peu plus la notion du sacré.»
La troupe accorde une attention particulière à l'acoustique. «Tous les lieux sont uniques», souligne la chanteuse. «On prend le temps de connaître les lieux, de sentir, de faire vibrer l'église pour savoir dans quelles conditions on sera le mieux.»

Un public familial conquis
Quinze ans après sa création, OpéraBulles continue de tourner en France et à l'étranger, forte de trois spectacles au répertoire. Son secret ? S'adresser à «un public très, très large», des enfants aux grands-parents. «L'opéra, c'est vraiment quelque chose qui se partage en famille», conclut Orane François.
Pour l'été 2026, la troupe prépare déjà une «soirée exceptionnelle» mêlant opéra, gastronomie et patrimoine, preuve que l'innovation pédagogique reste au cœur de son projet artistique.