L'Oise Agricole 07 février 2021 a 09h00 | Par JCD

Changement de nom et ouverture pour le Gnis

L’interprofession semencière, rebaptisée Semae (ex-Gnis), a donné le 27 janvier des gages d’ouverture et de transparence, en dévoilant son projet stratégique. Elle tend la main aux «autres façons de produire».

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- © Gutner archives

«Nous avons mis trop de temps à prendre en compte les interrogations de la société civile, des consommateurs et des citoyens sur nos méthodes de production et de recherche», a déclaré le président François Desprez. Et de réaffirmer sa volonté de devenir une interprofession «de toutes les formes et tous les usages» de semences et plants. Semence de ferme, paysanne, sélection parti- cipative, etc. : les «autres façons de produire» y trouvent leur place avec la création d’une nouvelle section, en plus de celles consacrées aux différentes espèces.

Baptisée «Diversité des semences», cette neuvième section voit les postes de président et vice-président réservés aux «nouveaux entrants», lesquels peuvent ainsi porter leur opinion jusqu’au conseil d’administration. Un décret permet de plus aux utilisateurs de semences d’être représentés au sein de l’interprofession par les syndicats agricoles dans leur diversité. La Coordination rurale (CR), la Confédération paysanne, dits minoritaires, sont ainsi invitées à faire partie du conseil d’administration de Semae, leur place étant pour l’heure vacante. Preuve que l’ouverture est en marche, la section Plants de pomme de terre a déjà accueilli un membre de la CR au collège utilisateur, a signalé Jean-François Roussel, du conseil d’administration.

«Mauvais procès»

Un autre engagement de l’interprofession consiste à jouer la transparence. C’est une façon de «mettre un terme à un mauvais procès» qui lui est fait, à savoir d’«être le lobby de quelques grandes entreprises semencières multinationales», explique François Desprez, soulignant que Semae rassemble au contraire des sociétés de toutes tailles. L’interprofession veut donner plus d’informations sur ses activités de contrôle des semences, menées «en toute indépendance et totale impartialité», d’après lui. Cette mission de service public est dirigée par un fonctionnaire, que nomme le ministère de l’Agriculture, et fait l’objet d’une certification Iso, a précisé Claude Tabel, membre du bureau et président de la section Semences fourragères. Semae désire «aller encore plus loin» en signant avec l’État «un contrat d’objectifs et de moyens». Pour gagner en transparence, l’interprofession prévoit également de détailler son budget de 42 millions d’euros activité par activité.

Le plan stratégique comprend enfin un objectif de transversalité. À l’instar de la commission Agriculture biologique, créée en 2018 dans le cadre du plan de filière, de nouveaux espaces d’échange sont prévus. Cela concerne quatre thématiques : communication, réglementation, études et économie, innovation.

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