Entre inquiétudes et fausses informations, une nécessaire mise au point
À l'initiative de la Chambre d'agriculture, de la FDSEA et de JA Oise, une réunion a été organisée pour faire le point sur la DNC avec l'aide de la DDPP (direction départementale de la protection de la population), de la DDT (direction départementale des territoires) et du GDS (groupement de défense sanitaire).

Même si les foyers d'infection sont loin de notre département (Savoie, Haute-Savoie, puis Rhône, Jura, Ain et Pyrénées-Orientales), c'est la décision du ministère de l'Agriculture de fermer l'export d'animaux vivants et d'interdire les rassemblements d'animaux qui a inquiété les éleveurs de l'Oise, sans compter toutes les informations, souvent erronées, véhiculées par les réseaux sociaux. «Abattage total», voilà qui fait peur et laisse à penser que les éleveurs subissent, dans les régions concernées par la maladie, une violence sanitaire injustifiée.
David Demarcy, président du GDS, explique que la dermatose nodulaire contagieuse est une maladie réglementée, donc gérée par l'État, le GDS ne faisant que de l'information.
Dans l'Oise, rien pour l'instant. Dès la découverte des premiers cas en Savoie et Haute-Savoie, la décision de placer ces départements en zone réglementée a été la bonne au départ. Malheureusement, comme le rappelle Quentin Crispin, vétérinaire à la DDPP, d'autres foyers sont apparus plus loin, sans doute à cause de mouvements d'animaux illicites. Car la maladie se transmet par les taons et les stomoxes, incapables de parcourir pareilles distances.
La DNC est une maladie extrêmement préjudiciable aux bovins, non transmissible à l'homme. Lorsqu'un foyer est détecté (un foyer peut être des animaux en pâture), les animaux du foyer sont abattus et font l'objet d'une indemnisation. La zone réglementée instaurée concerne 20 km autour du foyer (zone de protection, ZP) et un cercle plus large, 50 km (zone de surveillance, ZS). Les mouvements d'animaux sont interdits, sauf dérogation, et la vaccination de tous les animaux est obligatoire en zones ZP et ZS, prise en charge par l'Etat.
Le vétérinaire et la directrice de la DDPP, Nathalie Riverola, rappellent que les mesures d'interdiction sur l'ensemble du territoire français courent jusqu'au 4 novembre, en l'absence de nouveaux foyers détectés. Si l'on regarde la progression des foyers (voir schéma ci-dessous), les mesures prises (abattage des animaux du foyer, suspensions des mouvements d'animaux et des rassemblements festifs) semblent efficaces. «Si la maladie a gagné d'autres régions que les Savoie, c'est à cause de l'irresponsabilité de certains.», concluent-ils.
Que faire ?
Dans l'Oise, les éleveurs sont invités à surveiller leurs animaux pour détecter d'éventuels symptômes et il est conseillé d'éviter d'introduire de nouveaux animaux. Bien entendu, en cas de doute, il faut prévenir son vétérinaire sanitaire qui fera le nécessaire auprès de la DDPP. L'idéal est également de désinsectiser les animaux, les bâtiments et les véhicules de transport.
Certains plaident pour une généralisation de la vaccination mais être en zone vaccinale (après avoir été en zone de protection, puis de surveillance) engendre des contraintes qui peuvent durer dans le temps, jusqu'à 2 ans, avec des limitations de mouvements à l'export, ce que personne ne souhaite.
Il est conseillé à chacun de s'informer sur le site internet du ministère de l'Agriculture, beaucoup plus fiable que les réseaux sociaux.
 
		 
	
		 
 
													
 
			
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