L'Oise Agricole 12 février 2024 a 08h00 | Par Pierre Poulain

Les communes plantent des haies en faveur de la biodiversité

Une opération visant à réimplanter des kilomètres de haies a été lancée par la Fédération nationale des chasseurs en partenariat avec l’Office français de la biodiversité. Dans l’Oise, 54 communes participent à l’opération. Au Plessis-Patte-d’Oie et à Golancourt, les communes ont décidé d’y associer les élèves des écoles primaires.

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Saule cendré, églantier, merisier, poirier, chèvrefeuille des haies, grosseillier à grappes, bourdaine, viorne lantane, troène commun, érable champêtre, charme commun, noisetier commun, pommier domestique et des tuteurs en bambou. Ce sont toutes les essences qui composent le kit de plantation de haie distribué aux élèves des écoles primaires de Golancourt et du Plessis-Patte-d’Oie. «Nous avons choisi les essences nous-mêmes pour que la haie soit à la fois attractive pour la faune, jolie pour les habitants, qu’ils puissent avoir quelques fruits et servir de brise-vent en bordure des cultures agricoles» explique Manon Castaing, chargée de mission environnement à la Fédération des chasseurs de l’Oise. «La quasi-totalité des plants sont des essences locales.»
Le chantier s’inscrit dans le cadre de l’opération «Sensibilis’haie», un projet qui vise à replanter des kilomètres de haies, avec un total de 5.500 plants et 5,5 km de haie (1 plant par mètre). Un projet lancé par la Fédération nationale des chasseurs en partenariat avec l’Office français de la biodiversité.
«On s’adresse aux collectivités. La seule condition est d’implanter la haie sur un terrain communal.»

Des intérêts multiples
«Une haie est utile à la nidification des oiseaux. Elle produit des insectes dont ils vont pouvoir se nourrir. Elle favorise aussi la production d’oxygène, explique Régis Margerin, responsable chasse au Plessis-Patte-d’Oie. Pour nous chasseurs, c’est une manière de préserver la biodiversité.»
Pour la Fédération des chasseurs, c’est aussi un moyen de faire connaître son travail. «On ne fait pas que de la chasse, on fait aussi de l’aménagement du territoire» reprend Manon Castaing.
Les enfants, eux, découvrent les haies, chose rare, alors que 70 % des haies ont disparu en 80 ans.
Pour la commune, c’est aussi un moyen d’utiliser un terrain régulièrement victime de dépôts sauvages. «Si l’on ne fait rien, les dépôts vont revenir après chaque nettoyage. Et le nettoyage a un coût : 1.500 euros environ» raconte Nathalie Margerin, adjointe au maire. «On joue un peu sur la corde sensible : ce sont vos enfants qui ont planté des arbres ici, évitez d’y déposer vos déchets.»
Chaque arbre planté est signalé par une pancarte colorée au nom de l’élève. Ces petits panneaux, issus de la récupération de palettes, ont été réalisé par des personnes en situation de handicap au sein de l’Adapei 80, association parentale qui accompagne les personnes en situation de déficience intellectuelle par le travail.
Á la fin de la journée, les enfants ont pu repartir avec des graines de pommier, à planter dans leur jardin.
D’autres chantiers de ce type sont à prévoir dans tout le département. 54 communes participent à l’opération dans l’Oise. La prochaine à Golancourt dès le 23 février. En tout, ce sont près de 1.000 enfants qui auront été sensibilisés.

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