Ce ne sont pas moins de 4.500 micro-parcelles réparties sur plus de 5 hectares qui attendent les producteurs intéressés par les pratiques agricoles les plus innovantes. Le but est clair : plus de qualité, plus de productivité et moins de phytosanitaires. Pertinent si les ambitions en termes de souveraineté alimentaire affichées par les pouvoirs publics sont sincères alors que 80 % des produits de santé végétales viennent de Chine.

Blé et assolement
La visite sera structurée autour de trois parcours techniques : une première série d'ateliers proposera des stratégies afin de maintenir la productivité et la qualité du blé en optimisant l'utilisation d'intrants. Variétés de blé pour la prochaine campagne, leviers agroéconomiques pour la réduire la dose d'azote minérale, fertilisation adaptée aux enjeux GES...
Ensuite, et pour la première fois, les participants auront l'occasion de découvrir une présentation des études sur la faisabilité du blé dur en Hauts-de-France : « Nous voulons expliquer ce qui est faisable. Les essais portent sur 8 à 9 variétés et des mélanges sont prévus l'année prochaine » explique Laurent Pinsson, responsable d'expérimentation d'Agora. Mais aussi, itinéraire technique de l'orge de printemps, du pois d'hiver, moins gourmands en intrants. « Notre objectif est d'être en phase avec les enjeux agronomiques, économiques, réglementaires et environnementaux. Notre raisonnement intègre la marge brute, mais aussi la réduction des phytosanitaires. Le préalable est de s'assurer que le sol est en bonne santé, de valoriser les ressources du sol. » précise Emmanuel Letesse, responsable du pôle agroécologie chez Agora.

Désherbage
Un troisième parcours exposera les solutions chimiques, agronomiques et digitales pour désherber les cultures. « Le vulpin et les chardons de plus en plus résistants sur la betterave, le maïs, le blé, une réelle difficulté pour les agriculteurs», poursuit Laurent Pinsson. « Avec le digital, on peut cibler les pulvérisations d'herbicides de manière ultra localisée, donc optimiser l'utilisation des phytosanitaires ».

Un moment de partage
Au-delà des ateliers techniques, cette journée immersive sera également l'occasion d'un moment convivial où les participants pourront échanger avec les différents experts engagés dans l'agroécologie. Des discussions enrichissantes, des partages d'expériences et des conseils pratiques seront au rendez-vous, favorisant ainsi les liens et les collaborations entre les acteurs du secteur.
L'an passé, 250 adhérents ont saisi cette occasion unique de s'immerger dans les pratiques agricoles durables de demain.