Retrouver une dynamique pour relancer la collecte laitière
Les dossiers et les sujets ne manquent pas au Criel Nord-Picardie-Ardennes. C'est ce qu'ont rappelé Éric Labbé, le président, et Amélie Wibart, directrice, en présentant le rapport d'activités de l'année 2023 lors de l'assemblée générale qui a eu lieu le 25 avril à La Capelle.
Force est de constater que la collecte laitière est en baisse dans la région comme en France. «Les chiffres sont inquiétants. Il est grand temps de donner certaines visions d'avenir pour redynamiser la filière», a expliqué Eric Labbé, président du Criel Nord-Picardie-Ardennes (Centre Régional interprofessionnel de l'Economie Laitière). «Il faut parler positivement de notre métier et avancer aussi avec les autres filières agricoles», a ajouté Amélie Wibart, la directrice. Les deux responsables sont revenus sur la collecte du lait bio qui elle, se réduit fortement, en particulier suite à l'accélération des cessations d'activités lait, 6 % dans les Hauts-de-France et le Grand Est.
Poursuivre le travail sur la qualité
La qualité est essentielle en production laitière. Depuis le lancement en 2022 de la charte des bonnes pratiques d'élevage (CBPE), 16.791 exploitations laitières françaises ont été évaluées, soit environ 35 %. «Notre ambition est d'obtenir 100 % d'ici 2025» a assuré Amélie Wibart.
Quant aux fermes laitières bas carbone, 20.578 élevages sont engagés dans la démarche, soit plus de 48 % des exploitations laitières françaises (1.712 dans les Hauts-de-France, 1.349 dans le Grand-est).
«La gestion du troupeau, des surfaces, de l'alimentation sont les trois principaux points travaillés», a expliqué la directrice, détaillant ensuite Climalait, une action face au changement climatique axée autour de l'alimentation, du bien-être animal et des sols.
Enquête sur les besoins en pulpes surpressées
Suite aux annonces par les sucreries de diminuer ou supprimer à l'accès aux pulpes surpressées, le Criel Nord-Picardie-Ardennes a lancé une enquête auprès des éleveurs pour mesurer les impacts sur la filière lait.
«Cette enquête met en évidence l'importance de la pulpe surpressée pour les producteurs sur le bassin. Il s'agit d'un enjeu majeur et nous devrons partager nos attentes avec les filières agricoles et trouver des solutions en particulier avec la filière betteravière car nous avons des intérêts communs», a commenté Éric Labbé, faisant allusion aux agriculteurs qui ont besoin en retour de matières organiques issues de tous les élevages.
On l'aura compris, les dossiers du Criel sont nombreux. La communication, avec plus de 600 animations menées en 2023, fait également partie des actions à mener, d'où l'engagement de cet organisme pour l'attractivité du métier, dans des actions en milieu scolaire avec Picardie Lait ou encore dans le don alimentaire avec Solaal.
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