Un dispositif de prévention pour limiter les dégâts de sangliers
La Fédération des chasseurs de l'Oise propose de travailler main dans la main avec les agriculteurs pour faire intervenir des chasseurs volontaires sur des parcelles où les exploitants ont repéré des sangliers.

«Le constat est qu'il y a trop de dégâts de sangliers, au désespoir des agriculteurs et de la Fédération des chasseurs. D'où notre volonté commune de nous organiser pour d'une part, recenser tous les chasseurs volontaires qui seraient prêts à aller tirer des sangliers dès que nous les solliciterons et, d'autre part, inviter les agriculteurs à nous prévenir dès qu'ils repèrent des sangliers dans leurs parcelles de maïs ou de couverts par exemple», explique Alexis Pottier, responsable grand gibier à la Fédération des chasseurs de l'Oise.
Malgré la présence de techniciens de la FDC sur le terrain, toutes les populations de sangliers ne sont pas localisées précisément, d'où la nécessité pour les agriculteurs de prévenir la FDC. «Si un agriculteur nous sollicite, nous ferons en sorte de contacter le titulaire du droit de chasse pour qu'il chasse rapidement ou nous lui proposerons une liste de chasseurs volontaires qui se seront fait connaître au préalable, notamment en s'inscrivant sur notre site www.fdc60.fr/chasseurs-en-soutien-un-nouveau-levier-face-aux-degats-de-gibier/», précise le technicien.
L'objectif est de diminuer la population de sangliers tout au long de l'année, donc les dégâts (et leur indemnisation) et surtout de pousser les populations à retourner dans les bois, leur lieu de vie habituel. Force est de constater que les comportements des sangliers ont évolué et qu'ils fréquentent beaucoup trop les parcelles de maïs dont les surfaces ont augmenté. «Les tirer aura un impact sur leurs habitudes, les obligeant à se réfugier en forêt et donc soulageant la pression sur l'agriculture. Nous ne voulons pas que des agriculteurs se retrouvent démunis et sans solution, c'est sans aucune chasse.»
Si vous notez la présence de sangliers dans vos parcelles, prévenez votre technicien de secteur de la FDC ou le siège. Des chasseurs volontaires interviendront alors dans un processus strictement encadré et assuré par la Fédération des chasseurs.
Agir ensemble
Vincent Boucher, président de la section faune sauvage de la FDSEA de l'Oise
La profession agricole se félicite de cette initiative de la FDC60 dont l'objectif reste la régulation de la population de sangliers donc des dégâts. Avoir recours à cette brigade ne fait que renforcer notre volonté d'efficacité et de réactivité. Les sangliers ont quitté les colzas et sont en grande majorité dans les maïs. Jusqu'aux récoltes d'automne et au broyage des cultures intermédiaires, les agriculteurs doivent faire un maximum de battues (pour tirer ou laisser l'odeur des chiens et des rabatteurs) : les cultures ne doivent pas rester un lieu paisible.
Pour les agriculteurs non chasseurs ou indisponibles, la Fédération des chasseurs propose de mettre à disposition la brigade de chasseurs volontaires. Nous recommandons de profiter de cette opportunité. En août, nous conseillons de battre les cultures le long des grands axes routiers quand la circulation est moindre (suivant la situation, en concertation avec les lieutenants de louveterie et la gendarmerie). Ensemble, agriculteurs et chasseurs, agissons pour enfin diminuer les dégâts dans les cultures en tirant en plus grand nombre les sangliers en plaine pendant l'été.
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