L'Oise Agricole 08 septembre 2022 a 09h00 | Par Dominique Lapeyre-Cavé

Hauts-de-France : moins d'exploitations, plus grandes, de plus en plus sous forme sociétaire

Agreste vient d'éditer un portrait des exploitations agricoles des Hauts-de-France en 2020, où il est question de nombre, de taille, d'orientation technico-économique, de statut juridique et d'installation. En voici quelques éléments.

Abonnez-vous Reagir Imprimer
Les exploitations sont de moins en moins nombreuses, mais de plus en plus grandes en Hauts-de-France, supérieures à la moyenne nationale.
Les exploitations sont de moins en moins nombreuses, mais de plus en plus grandes en Hauts-de-France, supérieures à la moyenne nationale. - © DLC

La baisse du nombre d'exploitations dans les Hauts-de-France se poursuit depuis 2010, mais à un rythme moindre que les décennies précédentes. 23.463 structures sont ainsi dénombrées : 4.472 dans l'Aisne (soit 19 % des exploitations), 5.766 dans le Nord (25 %), 2.938 dans l'Oise (13 %), 5.733 dans le Pas-de-Calais (24 %)et 4.554 dans la Somme (19 %). Les exploitations individuelles sont en forte baisse dans les Hauts-de-France, presque 30 %, un chiffre comparable aux données France entière. Les EARL restent stables, les Gaec baissent légèrement (- 17 %), mais les autres formes sociétaires (sociétés civiles...) sont en forte hausse (+ 64 %), hausse que l'on retrouve au niveau national, mais des proportions moindres ( + 34 %).

Selon la dimension économique (grandes, moyennes, petites ou micro-exploitations), la répartition entre les différents statuts juridiques laisse apparaître des différences. Plus la taille des exploitations augmente, moins celles-ci sont sous forme individuelle, plus elles sont organisées sous forme sociétaire, l'EARL étant une forme privilégiée.

Si l'on ramène cette donnée à l'orientation technico-économique des exploitations, les exploitations avec des bovins lait ou mixtes sont beaucoup sous forme de Gaec, les fermes avec bovins viande plutôt sous forme individuelle, tout comme les élevages ovins ou la viticulture.

Surfaces en hausse

La surface moyenne des exploitations en Hauts-de-France est de 91 hectares en 2020, en hausse depuis 10 ans (figure 8). Elle est supérieure à la moyenne française de 69 hectares, elle aussi en hausse. En région, la moyenne diffère selon les départements : la moyenne est la plus haute dans l'Oise (124 ha), plus du double de celle du Nord (61 ha).

Les exploitations de taille importante se situent dans le Sud et le Sud-Est de la région, soit dans l'Oise et l'Aisne, les plus petites se retrouvent plus dans le Nord et l'Est.

Si l'on s'intéresse aux productions, le nombre d'exploitations produisant des pois protéagineux a baissé de 46 % tandis que celles produisant du lin ont augmenté de presque 100 %, donc doublé, tout comme le nombre de fermes produisant des pommes de terre a augmenté de presque moitié (48 %).

La répartition géographique des différents productions agricoles et élevages (voir carte en bas de page) montre la prédominance des grandes cultures dans une grande partie de l'Oise, de l'Aisne et de la Somme, l'Est du Pas-de-Calais, et des zones d'élevages bovins très localisées.

Sur les 23.463 exploitations de la région, 13.620 ont une orientation grandes cultures, 3.302 sont en polyculture polyélevage et 2.217 en élevage laitier.

Des installations en baisse

761 personnes se sont installées en 2020 dans la région, en baisse de presque 12 % par rapport à l'année précédente (figure 15). Parmi elles, seules 293 avaient moins de 30 ans, 284 entre 30 et 40 ans. Les autres cas d'installation correspondent souvent à des transferts entre époux, notamment quand l'un prend sa retraite.

Dans le cas des installations des moins de 40 ans (577), 255 se sont installés sous forme individuelle, 119 en EARL et 203 en Gaec ou autres formes sociétaires. Les installations sont en baisse dans l'Aisne (- 26 %), dans le Nord (- 20,9 %) et le Pas-de-Calais (- 11,8 %), tandis qu'elles ont légèrement augmenté dans la Somme (3,9 %) et dans l'Oise (1,9 %) (voir figure 17). Globalement, sur la région, le nombre d'installations de femmes est en plus en baisse que celle des hommes (- 20 % contre - 6%, voir figure 17).

D'après des données Agreste

Hauts-de-France : âge des exploitants et devenir des exploitations - Agreste Hauts-de-France - Études n°6 - Juillet 2022 - Srise. Les installations de chefs d'exploitation agricole dans les Hauts-de-France en 2019 - Agreste Hauts-de-France - Essentiel n°7 - Septembre 2020 - Srise.


Réagissez à cet article

Attention, vous devez être connecté en tant que
membre du site pour saisir un commentaire.

Connectez-vous Créez un compte ou

Les opinions emises par les internautes n'engagent que leurs auteurs. L'Oise Agricole se reserve le droit de suspendre ou d'interrompre la diffusion de tout commentaire dont le contenu serait susceptible de porter atteinte aux tiers ou d'enfreindre les lois et reglements en vigueur, et decline toute responsabilite quant aux opinions emises,