L'Oise Agricole 31 mars 2016 a 08h00 | Par Michel Bourdoncle

Légère amélioration du solde agroalimentaire en 2015

Avec presque 9,4 milliards d’euros, l’excédent des échanges agroalimentaires a légèrement progressé.

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- © Stéphane Leitenberger

En 2015, l’excédent des échanges agroalimentaires français a atteint 9,37 milliards d’euros, en progression de 267 millions d’euros par rapport à 2014. Après une baisse consécutive sur plusieurs mois, l’excédent a commencé à se redresser en mars dernier, avant de reculer lors du dernier trimestre 2015, malgré un rebond en décembre. S’agissant des produits agricoles bruts, l’excédent s’est élevé à 2,6 milliards d’euros en léger recul par rapport à 2014 (-100 millions d’euros). Certes, les exportations ont augmenté de 0,9 milliard d’euros (+ 6 %), dont 0,4 milliard d’euros de plus pour les céréales.

Ce résultat est principalement imputable aux ventes d’orge (+52%), sous l’effet d’expéditions exceptionnelles vers la Chine, aussi bien en volume qu’en valeur. On le doit aussi à la progression des ventes de maïs, à la suite de la récolte record de 2014. En revanche, les ventes de blé ont régressé de 212 millions d’euros du fait de la diminution des quantités expédiées consécutive à la contraction des ventes au Maroc et à l’Algérie, en dépit d’un volume élevé vers l’Egypte.

Egalement en progrès, les exportations de bovins vivants de 112 millions d’euros (+9%) grâce aux expéditions vers la Turquie, le débouché européen restant pour sa part stable. Mais ces progrès des exportations de produits bruts ont été neutralisés par une augmentation significative des importations (+1 milliard d’euros), notamment celle de fruits (0,6 milliard d’euros) et de légumes (0,3 milliard d’euros).

Chine et Etats-Unis

En matière de produits agricoles transformés, l’excédent des échanges a atteint 6,7 milliards d’euros par rapport à 2014, en hausse de 0,4 milliard d’euros. Ce sont essentiellement les exportations de boissons qui ont tiré leur épingle du jeu: elles ont progressé d’un milliard d’euros, réparties de manière assez équilibrée entre les ventes de vins et champagne et les autres alcools, cognac en particulier.

Déception, en revanche, pour les produits laitiers qui voient leurs ventes reculer de 478 millions d’euros par rapport à 2014, en raison du repli de la demande mondiale. Quant aux importations de produits transformés, elles ont progressé de 0,8 milliard d’euros (+2%) par rapport à 2014. Les achats de chocolat et de confiseries se sont ainsi accrus de 224 millions d’euros en 2015 dans un contexte de prix soutenus. De même que celles d’huiles et de tourteaux en progrès de 161 millions d’euros.

A l’inverse, les achats de produits laitiers ont diminué de 342 millions d’euros sous l’effet de la baisse des prix mondiaux. La performance française a été meilleure avec les pays tiers, puisque l’excédent (6,5 milliards d’euros) a progressé de 1,3 milliard, essentiellement grâce aux ventes exceptionnelles d’orge à la Chine et aux expéditions de vins et de champagne à destination des Etats-Unis, et aussi de la Chine.

En revanche, l’excédent a reculé d’un milliard d’euros à 2,9 milliards d’euros avec nos partenaires européens. Nous leur avons acheté davantage des produits bruts (+ 0,5 milliard d’euros, +8%) et des produits transformés (0,5 milliard d’euros, +2%), alors que nos ventes se sont stabilisées (+ 0,2 milliard pour les produits bruts et - 0,2 milliard pour les produits transformés). Une évolution à mettre en parallèle avec le repli des ventes de viandes (notamment de porc) et de produits laitiers et de fromages.

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