Arvalis veut répondre aux nouveaux défis
Arvalis - Institut du Végétal a présenté son projet d'entreprise 2025. Il vise à accompagner les agriculteurs des grandes cultures dans un contexte de plus en plus diversifié et complexe.

Organisateur des 15es Culturales à Bétheny (Marne), Arvalis - Institut du Végétal a dévoilé le 16 juin son projet 2025. Il vise à relever les défis d'un monde agricole en mutation «pour des productions agricoles de qualité et en quantités adaptées aux marchés». Arvalis veut être plus proche des besoins territoriaux et de l'aval. Il s'agit de «répondre à la diversification croissante des productions, des marchés et des réglementations dans le contexte de changement climatique».
Les agriculteurs sont aujourd'hui confrontés à des enjeux qui évoluent dans un contexte de changement climatique et de transition agroécologique. La pyramide des âges est également une donnée à prendre en compte, «400 000 exploitants vont partir à la retraite dans les 10 ans», observe la présidente d'Arvalis Anne-Claire Vial. Arvalis est là pour les aider par sa mission de recherche et de développement.
Le projet 2025 a pour objectif principal de permettre le développement de l'innovation dans des systèmes de culture multiperformants, sur les dimensions économiques, environnementales, sociétales et territoriales. Les méthodologies de R & D vont évoluer pour aller plus vite et de façon plus ouverte pour acquérir et traiter des références. Des données issues de réseaux d'agriculteurs pourront être intégrées.
«Mettre à disposition un ensemble de solutions»
«Nous devons travailler non plus pour fournir des outils clé en main, mais pour mettre à disposition des producteurs et acteurs des filières, un ensemble de solutions qu'ils vont assembler en fonction de leurs besoins et de leurs intentions», précise Anne-Claire Vial. «Nous couvrons 70 % de la SAU française», rappelle-t-elle.
Plusieurs chantiers stratégiques vont être lancés, la territorialisation des travaux et l'écoute des filières seront renforcées. «Nous sommes déjà structurés pour écouter notre amont, les agriculteurs, et nous allons renforcer notre dispositif afin d'atteindre le même niveau sur l'aval des filières, l'adéquation avec les demandes des marchés constitue en effet un élément fondamental de la performance des productions», explique pour sa part le directeur général Norbert Benamou.
Trajectoire de croissance
La territorialisation existe déjà pour Arvalis qui maillent l'Hexagone avec 27 sites et ses réseaux régionaux. Mais elle va se renforcer dans le cadre de l'agroécologie «qui vise à utiliser au maximum les fonctionnalités offertes par les écosystèmes territoriaux comme facteurs de productions».
Norbert Benamou complète, «nous aurons besoin de compétences adaptées pour répondre à cette diversification de thématiques, élargir notre champ en intégrant encore plus l'aval tout en déployant de nouveaux outils analytiques, sans oublier la nécessité de transférer plus vite nos résultats au monde agricole... Face à des besoins accrus, Arvalis s'inscrit donc naturellement dans une trajectoire de croissance».
«Centré sur les agriculteurs»
Le projet Arvalis 2025 adopte un point de vue «principalement centré sur les agriculteurs». Son ambition est de leur permettre «au sein de leur territoire et de leurs marchés, de produire de manière performante et durable du point de vue environnemental, sociétal et économique».
Plusieurs thématiques sont ciblées : développer des agricultures rentables, créatrices de valeur dans tous les territoires ; satisfaire les marchés et garantir la sécurité alimentaire ; réduire l'utilisation d'intrants et la consommation d'énergies fossiles ; adapter la production agricole au changement climatique ; agir pour l'environnement, favoriser la biodiversité. Pour répondre à tous ces enjeux, Arvalis va mettre à jour ses référentiels et ses bases de connaissances et développer des outils.
Ils ont dit
Anne-Claire Vial, présidente d'Arvalis. «Nous voulons un institut piloté par les services rendus aux producteurs et à leurs organisations, apportant des réponses opérationnelles aux questions posées par les agriculteurs et leurs filières. Nous voulons un institut qui nourrisse ses voies de transfert par une activité d'excellence sur l'acquisition de références. Nous voulons un institut dont les activités techniques visent la performance multicritère des exploitations agricoles et des filières».
Norbert Benamou, directeur général d'Arvalis. «Arvalis étend son champ thématique et fait évoluer ses méthodologies. C'est le cas de notre dispositif d'écoute d'un nombre plus large d'acteurs, au sein de notre aval. Nous sommes bien organisés pour écouter notre amont, les agriculteurs, grâce à des commissions d'orientation professionnelles en région, des commissions nationales et thématiques. Nous allons adapter notre système pour atteindre le même niveau d'écoute des filières. C'est aussi le cas d'un autre chantier, la territorialisation, qui nous permettra de placer l'ensemble des solutions que nous proposons au plus proche de chacun».
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