L'Oise Agricole 03 décembre 2021 a 09h00 | Par Agence de presse

Ça gaze pour l’énergie verte dans les Hauts-de-France

GRDF dévoile les résultats d’une étude, menée en région Hauts-de-France, fin septembre, sur le thème des usages et perceptions du gaz naturel et du gaz vert. Les chiffres sont sans appel : le gaz vert bénéficie d’une forte adhésion dans les Hauts-de-France. 4 habitants sur 5 se déclarent aujourd’hui prêts à en consommer.

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Site Agri-Aisnergie à Neuville Saint-Amand (02).
Site Agri-Aisnergie à Neuville Saint-Amand (02). - © Grégory Brandel

Avec un réseau de distribution de gaz très dense (24.800 km) et près de la moitié de ses communes raccordées, la région Hauts-de-France est, de fait, une région fortement consommatrice de gaz. Aujourd’hui, un foyer sur 2 utilise le gaz pour se chauffer en région, contre 35 à 40 % à l’échelle nationale. Certes, le gaz a un coût, mais est également considéré comme une énergie qui reste compétitive par rapport aux autres énergies. Le gaz est considéré comme une énergie propre (73 %) qui participe au bien-être et au confort du foyer grâce à une chaleur continue et homogène notamment (87 %).

Dans la continuité de la dynamique Rev3, la Région affiche une ambition forte en matière de transition énergétique et souhaite notamment devenir région leader en Europe du gaz renouvelable injecté. Les habitants des Hauts-de-France semblent être au rendez-vous de cet objectif puisque 79 % d’entre eux (4 habitants sur 5) se déclarent prêts à consommer du gaz vert dès à présent (30 % avec certitude et 49 % probablement). Les utilisateurs actuels de gaz naturel se montrent d’ailleurs plus enclins encore à franchir le pas (89 %), sachant qu’ils représentent la moitié des foyers dans la région.

Encore des méconnaissances

Si 61% des habitants des Hauts-de-France savent que le biométhane (ou gaz vert) est produit à partir du traitement de déchets biodégradables, ses autres caractéristiques restent méconnues et, notamment, en ce qui concerne les critères d’impact. En effet, seuls 49 % des personnes sondées savent que le biométhane est produit localement et 53 %, qu’il permet de créer de l’emploi local. De même, 41 % seulement d’entre elles savent que le gaz vert permet de diminuer l’utilisation d’engrais chimiques grâce à l’emploi du digestat et, 37 %, qu’il peut être injecté dans le réseau de distribution de gaz. Plus important encore, seules 29 % des personnes sondées savent qu’il est possible de faire le choix du biométhane sans changer d’équipement gaz.

La diversité des usages gaz (cuisson, chauffage, eau chaude, process industriel, carburant véhicule) confirme qu’il a toute sa place dans le paysage énergétique français de demain. Il est indispensable à l’équilibre et à la flexibilité du mix énergétique. Il contribue également à la transition écologique en offrant des solutions pertinentes aux enjeux d’avenir : qualité de l’air, sobriété et efficacité énergétique des bâtiments, traitement des déchets biodégradables, économie circulaire locale...

De plus, le bioGNV réduit les émissions de CO2 (- 80 %) et de particules fines (- 95 %) par rapport au diesel. La version carburant du gaz vert répond ainsi pleinement à l’objectif de décarbonation du trafic routier, pour une mobilité durable.

GRDF partage pleinement l’objectif ambitieux de la Région et travaille notamment au sein du collectif régional Corbi (Collectif opérationnel régional du biométhane injecté) afin de faire du gaz vert et de sa version carburant durable (BioGNV) une ressource locale distribuée grâce à un réseau dense, outil structurant de l’aménagement du territoire. Aujourd’hui, la région compte 48 unités biométhane (à 90 % agricoles) qui injectent déjà du gaz vert dans le réseau. 18 stations publiques gaz naturel véhicules sont d’ores et déjà ouvertes et plus de 1.300 bus, bennes à ordures et camions roulent au gaz dans la région. En plus d’être une opportunité de diversification d’activités pour le monde agricole, la filière va générer de nouveaux besoins en termes de compétences et de profils pour l’exploitation et l’entretien des unités de méthanisation, représentant en moyenne 8 emplois directs et indirects par unité.

Quelques chiffres

  • 1 foyer sur 2 utilise aujourd’hui en Hauts-de-France le gaz naturel pour se chauffer contre 35-40 % à l’échelle nationale.
  • 77 % des habitants ont une image positive du gaz naturel.
  • 63 % des habitants ont déjà entendu parler de biométhane, une connaissance plus marquée dans l’Aisne (72 % des habitants) et dans l’Oise (71 %).
  • 78 % des habitants pensent que le gaz vert est une énergie d’avenir.

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