Le bas carbone : un enjeu majeur de l'agriculture
Organisé par Terrasolis, un événement dédié à l'agriculture bas carbone s'est déroulé le 22 mars à Reims. Trois thématiques ont été abordées autour de tables rondes : évaluation, pratiques et financement.
Un événement regroupant des acteurs du bas carbone a eu lieu à Reims dernièrement pour soulever des questions liées à la transition écologique. Sujet récent et encore mal connu, le bas carbone a ainsi été abordé par Terrasolis, le pôle d'innovation de la ressource bas carbone. «Nous souhaitons voir plus loin sur l'enjeu bas carbone. C'est un enjeu majeur de l'agriculture pour fournir de l'énergie», souligne Carole Leverrier, directrice de Terrasolis. Cette journée a proposé notamment une vision bas carbone des territoires pour la création de ressources viables et durables.
Des objectifs très ambitieux
Pour débattre des enjeux bas carbone, les différents acteurs sont entre autres revenus sur la stratégie nationale bas carbone (SNBC) visant la neutralité carbone de la France en 2050. «Nous nous engageons à trouver des débouchés pour les exploitations bas carbone de demain», glisse Frédéric Adam, responsable solutions agricoles chez Cérésia. «L'agriculture bas carbone est un sujet assez mal connu et très récent. Aujourd'hui, il existe une vulgarisation des procédés et un accompagnement des agriculteurs. Nous profitons d'une grosse plateforme d'essai. Nous sommes en marche vers un financement de la transition écologique. Nous devons accompagner les agriculteurs et adapter les pratiques aux changements climatiques».
Démarche pédagogique
Du côté de Vivescia, la priorité est à la démarche pédagogique. «Nous lançons des phases de réunions sur le terrain pour enseigner comment stocker du carbone de manière la plus efficace possible», ajoute Armand Gandon, chef de projet Vivescia. Le développement d'outils visant à calculer les réductions et le stockage de gaz à effet de serre sur les fermes est également en développement. Autre objectif du bas carbone, c'est la création de valeur économique, sociale et environnementale sur les fermes.
Outil Carbon Think
Projet porté par Terrasolis, l'outil Carbon Think permet d'évaluer et de financer la performance Carbone de fermes de grandes cultures en Grand Est. Ce projet apporte de l'intelligence collective par pôle d'innovation, cabinets d'experts ou encore centre de recherche. C'est également du développement territorial avec acheteur de crédit Carbone, agro-industrie, collectivité territoriale ou encore intermédiaire financier. Carbon Think propose aussi un test en avant-première sur dix fermes du Grand Est, une étude de sources de financement potentielles. «Une préconisation de modèle économique et une publication de références techniques sont également proposées», souligne Carole Leverrier, directrice de Terrasolis. Dans ce projet, 14 organisations agricoles diagnostiquent 200 fermes de grandes cultures. C'est également un projet de formation d'un écosystème régional sur le Carbone agricole.
La transition a un coût
Coûts de changements de pratiques, prix du carbone volontaire... certains coûts sont à prévoir pour assurer la transition écologique. Plusieurs sources de financement existent comme le crédit carbone, la prime de filière, ou la subvention publique. Le crédit carbone par exemple valorise une transition pour environ 30 euros/t CO2 rendu ferme, ou encore avec l'action CarbonThink 2022 sur la revalorisation locale des crédits C.
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