L'Oise Agricole 17 juin 2021 a 09h00 | Par DLC

Toute l'importance de Réagir

L'association départementale qui vient en aide aux exploitants en difficulté tenait son assemblée générale ce mardi 15 juin.

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Réagir prend de plus en plus de dossiers en charge.
Réagir prend de plus en plus de dossiers en charge. - © DLC

Sous la houlette de Brice Montaron qui avait repris au pied levé la présidence suite au décès de Thierry Bourbier, la réunion a débuté par l'élection de nouveaux administrateurs. François Mellon reprend le mandat de Thierry Bourbier au titre de la FDSEA 60, Francis Beauvisage celui de Cédric Soenen pour la MSA et Jacques Poulain représentera le Crédit agricole Île-de-France à la place d'Hervé Fouloy. Puis Réagir s'est trouvé un nouveau président en la personne de François Mellon, élu à l'unanimité, «qui mettra ses compétences, son expérience d'agriculteur bio depuis 20 ans et son réseau au profit de l'accompagnement des agriculteurs et qui travaillera en équipe».

Plus de dossiers

Réagir en est à sa cinquième année de fonctionnement et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'année 2020, marquée par la sécheresse, la jaunisse et la crise sanitaire, a montré le bien-fondé de la structure puisque son activité a enregistré une forte hausse (voir tableau ci-dessous). «Au 1er juin 2021, nous suivons 42 dossiers. Certains exploitants ont besoin d'un suivi allégé car ils rencontrent un problème technique ou administratif qu'il est facile de résoudre. D'autres ont besoin d'un soutien plus long car, généralement, les difficultés sont multicausales et liées entre elles : problèmes de santé, mauvaises relations sur l'exploitation et difficultés économiques. Notre accompagnement place l'humain au centre de la démarche», témoigne Sylvie Douchet, directrice de Réagir. En 2020, la structure s'est réorganisée suite à des démissions et, aujourd'hui, elle est portée par sa directrice (4 jours/semaine), Christine Waffelaert (1 jour/s), Nicolas Timmerman (0,5 jour/s) et Brigitte Henry, bénévole.

Malgré le soutien financier du Conseil départemental et du Conseil régional et avec l'appui des partenaires, devant son activité en hausse, Réagir a plus de mal à fonctionner et doit trouver de nouveaux partenaires départementaux. Parallèlement, l'association s'est fait connaître en 2020 en prenant contact avec les maires du département et les fournisseurs de l'agriculture : coopératives, sociétés conseil...

En effet, encore trop d'exploitants en difficultés passent en dessous des radars. Car c'est bien en les repérant que Réagir peut venir en aide aux agriculteurs, à partir du moment où ils en sont d'accord et s'engagent dans un contrat de suivi. Le sentiment de honte, l'isolement, la perte de confiance sont les premiers obstacles à lever pour ces exploitants de tout âge, toutes productions, tout taille d'exploitation.

La crise sanitaire a souvent accentué des situations déjà complexes, témoignait Armelle Gérard, coach en relations humaines et développement personnel. Les difficultés ne sont pas que économiques, elles traduisent des souffrances physiques et morales dans l'exercice du métier mais souvent au delà : difficultés dans le couple, fonctionnement familial, choix de vie... Des outils sont alors mis à disposition pour aider chacun à mieux se connaître, trouver un équilibre entre travail/famille/vie personnelle. C'est ainsi qu'il est possible de retrouver de la motivation et un sens à sa vie. L'action de Réagir va bien au-delà de la simple conduite d'exploitation.

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