L'Oise Agricole 18 septembre 2025 a 08h00 | Par AG

Von der Leyen promet un budget renforcé pour le Made in Europe

Dans son discours sur l’état de l’Union, prononcé le 10 septembre, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a annoncé un renforcement du budget de la promotion des produits agricoles afin de soutenir le Made in Europe.

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- © © European Union via Wikimedia Commons

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen n’a consacré qu’une maigre part de son discours annuel sur l’état de l’Union, prononcé le 10 septembre devant le Parlement européen, aux questions agricoles. Elle a toutefois promis de renforcer le «budget de promotion» des productions agricoles de l’UE afin de lancer une nouvelle campagne «Acheter des denrées alimentaires européennes» («Buy European food»). Le budget de la politique de promotion des produits agricoles de l’UE a été largement raboté ces dernières années. Pour 2025, il est doté de 132 millions d’euros soit une baisse de 53,9 M€ par rapport à 2024.
Elle a également confirmé que la Commission européenne va réexaminer la législation sur les pratiques commerciales déloyales. Et concernant la Pac, Ursula von der Leyen considère que son budget a été préservé avec «l’aide au revenu dans le prochain Cadre financier pluriannuel délimitée» et la possibilité que ce financement soit «complété par des enveloppes nationales et régionales».
La Commission européenne a par ailleurs publié le 5 septembre le bilan de sa première année de travail essentiellement marquée par les législations de simplification «omnibus», mais aussi la présentation du projet de réforme de la Pac post 2027.


Des concessions commerciales vilipendées
Pas de quoi satisfaire les organisations et coopératives agricoles de l’UE (Copa-Cogeca) qui espéraient «plus que des paroles incantatoires et une mesure symbolique pour promouvoir le Made in Europe». Dans un message posté sur le réseau social X, le Copa-Cogeca y voit «un signe supplémentaire que l’agriculture n’est plus considérée par la Commission comme un secteur essentiel, mais reléguée au second plan des priorités, servant de monnaie d’échange dans les conflits commerciaux».
La présidente de la Commission a aussi été très critiquée par les eurodéputés qui sont intervenus à la suite de son discours pour avoir conclu durant l’été, l’accord avec le Mercosur et plus encore, celui avec les États-Unis. Ursula von der Leyen a pourtant défendu ces deux partenariats. Avec le Mercosur, elle a mis en avant «les garde-fous solides […] assortis de financements en cas de besoin de compensations». Quant aux États-Unis, elle estime, en comparaison avec ce qui est imposé à d’autres pays, avoir obtenu «le meilleur accord possible. Incontestablement.» Pour Farm Europe, elle aurait, au contraire, dû reconnaître que «trop de concessions ont été faites dans les accords commerciaux».

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