Zones de points noirs : le cauchemar des agriculteurs
La section faune sauvage de la FDSEA s’est réunie mercredi 16 septembre chez André Delclaux, agriculteur à Vineuil Saint Firmin, près de Chantilly. L’ordre du jour était uniquement consacré aux dégâts de grand gibier. Les membres du Bureau de la FDSEA étaient également conviés.
ette réunion a permis de rappeler les différentes étapes de la constatation des dégâts par l’agriculteur jusqu’au paiement de l’indemnisation par la Fédération départementale des chasseurs. Différents points de difficultés ont été soulevés par la salle, notamment concernant la détermination de l’espèce à l’origine des dégâts, lorsque ensuite les dégâts imputables à un sanglier ou un cervidé représentent moins de 230 euros ou moins de 3% de la parcelle culturale. Pour éviter les frais d’estimation, il ne faut pas hésiter à demander une estimation provisoire.
Une indemnisation qui ne remplace pas le revenu
Concernant l’indemnisation, la section est unanime pour affirmer que les prix des denrées sont fixés bien en-deçà des prix du marché. Ce qui représente une vraie perte de revenus pour les agriculteurs. De plus, les prix n’étant connus qu’après les récoltes, ceux-ci ne sont indemnisés que plusieurs mois après la survenance des dégâts dans le meilleur des cas. Des retards fréquents de paiement de la part de la Fédération des Chasseurs ont été évoqués. Compte tenu des trésoreries tendues, un système d’acompte pourra être mis en place après concertation.
Des zones de points noirs qui ne régressent pas
La section s’est ensuite déplacée sur deux parcelles de maïs, l’une touchée par des dégâts de cerfs, l’autre par des dégâts de sangliers. Les parcelles ont été durement touchées et pour cause : chaque année, André Delclaux estime que 45 hectares qu’il cultive sont détruits, sans compter les dégâts causés au matériel. Las, c’est avec résignation qu’il observe que les populations ne faiblissent pas et qu’aucune solution pérenne n’est apportée. Il lègue à son fils, en cours d’installation, cet épineux problème de la gestion des dégâts de gibier, à laquelle il destine 3 semaine à temps plein par an ! Aucune amélioration ne semble être envisagée par les chasseurs. Pourtant, Vineuil Saint Firmin est classée en « point noir » par l’administration, ce qui signifie que la population de sangliers doit impérativement baisser, car elle cause des dégâts trop importants sur l’activité agricole.
Bertrand Porthault, président de la section, constate qu’encore trop de communes restent classées en points noirs, mais la section continuera d’œuvrer pour rétablir l’équilibre entre activité agricole et faune sauvage.
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