L'Oise Agricole 02 mars 2023 a 08h00 | Par L.M.

Des premiers résultats «encourageants» pour l’assurance récolte

Lors d’un point d’étape sur la nouvelle mouture de l’assurance récolte, le 21 février, Pacifica a annoncé une hausse de 32 % des souscriptions et une baisse des primes par rapport à 2022. L’assureur lié au Crédit agricole vise aussi un accord sur le pool avant l’été.

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Selon les chiffres de Pacifica arrêtés au 11 février, le nombre d’assurés a augmenté de 35 % en grandes cultures et de 16 % en viticulture – deux groupes de cultures où le taux de pénétration de l’assurance récolte était déjà assez élevé à niveau national.
Selon les chiffres de Pacifica arrêtés au 11 février, le nombre d’assurés a augmenté de 35 % en grandes cultures et de 16 % en viticulture – deux groupes de cultures où le taux de pénétration de l’assurance récolte était déjà assez élevé à niveau national. - © Pixabay

Le nombre d’agriculteurs ayant souscrit à une assurance récolte chez l’assureur Pacifica (Crédit agricole Assurances) a augmenté de 32 % en 2023 par rapport à l’an passé, a annoncé le groupe en conférence de presse, le 21 février. «Nous avons des premiers résultats qui sont extrêmement encourageants et qui vont dans le sens d’une meilleure assurance de la ferme France», s’est réjoui le directeur général de Crédit agricole Assurances, Philippe Dumont.

Selon les chiffres arrêtés au 11 février, le nombre d’assurés a augmenté de 35 % en grandes cultures et de 16 % en viticulture - deux groupes de cultures où le taux de pénétration de l’assurance récolte était déjà assez élevé à niveau national (plus de 30 % en 2020) - Il a par ailleurs augmenté de 54 % en arboriculture et de 68 % en prairies (moins de 4 % de surfaces assurées en 2020). Ceci, alors que les exploitants avaient jusqu’au 28 février inclus pour souscrire à un contrat en arboriculture et en viticulture, et ont jusqu’au 31 mars pour les prairies et les céréales de printemps.

Baisse des primes d’assurance

En outre, Pacifica a annoncé une baisse des cotisations (primes d’assurance récolte) grâce à la prise en charge par l’État des pertes catastrophiques dans le cadre de la réforme entrée en application le 1er janvier. «À iso garanties (franchise, capital assuré, espèce et localisation géographique similaires, ndlr), on est sur une baisse en grandes cultures et en viticulture de l’ordre de 10 % à 15 %, et en arboriculture et en prairies de l’ordre de 30 % à 45 %», a indiqué le directeur du marché de l’agriculture de Pacifica Jean-Michel Geeraert.

Cependant, a-t-il ajouté, de nombreux assurés voient leur prime augmenter car ils ont décidé d’améliorer leur couverture assurantielle étant donné la hausse des cours des matières premières et l’augmentation des coûts de production. C’est le cas «notamment en grandes cultures» où les producteurs «ont décidé de majorer de 30 à 40 % le capital assuré», a étayé M. Geeraert. «Un exemple précis : quand en 2021 on assurait du blé autour de 180 € la tonne, désormais les agriculteurs souhaitent les assurer autour de 240 € la tonne.»

Cette hausse du capital assuré s’observe aussi «dans une moindre mesure» en viticulture, en arboriculture et en prairies. «En prairies [...] jusqu’à maintenant, les exploitants agricoles souhaitaient assurer un capital de l’ordre de 650 à 700 €. On se dirige tout droit vers 900 € de l’hectare par exemple, donc ça fait très vite 20 % d’écart de tarif», a indiqué M. Geeraert.

Validation du pool d’ici fin juin

Concernant la création du groupement d’assureurs (pool), Pacifica espère aboutir à un accord avant l’été avec les autres entreprises d’assurance habilitées à vendre de l’assurance récolte. «L’objectif est extrêmement clair : c’est d’avoir une position claire et définitive d’ici fin juin au plus tard», a affirmé le directeur adjoint de Pacifica Patrick Degiovanni.

Les assureurs disposent d’un délai de 18 mois, à compter du 1er janvier de cette année, pour aboutir à une convention de groupement agréée par l’État. L’objectif est de créer un pool de coréassurance qui permette à la fois de mutualiser les données des assureurs pour mieux connaitre les risques et «élargir le champ de l’assurabilité» ; d’établir une tarification technique commune ; et de mutualiser les risques quelle que soit la diversité géographique et culturale du portefeuille de chacun des membres. Selon Pacifica, «il faudra une bonne année» pour réaliser toutes les démarches, dont les «études actuarielles nécessaires» permettant notamment de fixer les primes techniques – qui constitueront les tarifs de référence. D’où la volonté de Pacifica de se mettre d’accord sur «un schéma cible» avant l’été.

Pour l’heure, les assureurs se réunissent «tous les quinze jours» sous forme d’un «comité ad hoc au sein de France Assureurs», a indiqué Patrick Degiovanni. Ils ont présente leurs visions respectives du groupement au cours de «quatre présentations», et se réuniront à nouveau «mi-mars» pour faire le point sur «ce qui est commun d’ores et déjà [...] et ce qui reste en divergence».

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