L'Oise Agricole 11 mars 2016 a 08h00 | Par Stéphanie Doligez

Retrouver des perspectives économiques sur le long terme

Après une année 2015 difficile, la Fnsea a initié un travail prospectif, avec toutes les FRSEA du réseau. C’était au tour de la Frsea Nord-Pas-de- Calais-Picardie de plancher, le 8 mars, à Amiens.

Abonnez-vous Reagir Imprimer
Dominique Barrau (au centre) : «La FNSEA, c’est deux pieds: l’action syndicale d’une part, quand il est nécessaire de se faire entendre, et d’autre part, une force de propositions»
Dominique Barrau (au centre) : «La FNSEA, c’est deux pieds: l’action syndicale d’une part, quand il est nécessaire de se faire entendre, et d’autre part, une force de propositions» - © Stéphanie Doligez

Dominique Barrau, secrétaire général de la FNSEA est venu animer une journée de réflexion autour de la création et la répartition de la valeur ajoutée, ainsi que la compétitivité de nos filières et de nos territoires auprès des administrateurs de la Frsea Nord-Pas-de-Calais-Picardie.

Malgré le contexte conjoncturel extrêmement tendu, la FNSEA a choisi d’initier un travail structurel, pour redonner des perspectives aux ex ploitations et aux filières sur le long terme. La réflexion est alimentée, au national, avec les associations spécialisées et en local, par l’ensemble des FRSEA nouvellement créées suite à la réforme territoriale.

Une synthèse des propositions réalisées par l’ensemble des régions sera présentée en congrès de la FNSEA, fin mars.

Mieux communiquer, mieux segmenter
Pour retrouver de la valeur ajoutée dans les exploitations, les participants ont mis en évidence la nécessité de mieux segmenter les produits. En effet, même en production de masse, une segmentation entrée, médium et haut de gamme, corrélée aux coûts de production, pourrait permettre une meilleure valorisation de chaque segment. Cela devra s’accompagner d’une bonne communication auprès du consommateur.

Bien sûr, l’approvisionnement en produits français dans la restauration collective et la grande distribution est un terrain à investir, d’autant plus que la région se situe dans un bassin de consommation de premier ordre.

Quels systèmes d’exploitation pour demain ?
Y-a-t-il des modèles d’exploitations à privilégier ? A cette question, les administrateurs de la FRSEA répondent par la négative. Cependant, dans un marché ouvert, il convient de ne pas être déconnecté des mutations qui s’opèrent dans les autres pays européens.

Il ne s’agit pas d’une question de taille de structure, mais plutôt d’avoir des exploitations robustes économiquement et capables de répondre aux attentes sociétales. Pour cela, les exploitants doivent être bien formés. Les exploitations privilégiant l’innovation et les nouvelles technologies, qui sont des réponses aux problématiques économiques et environnementales, sont à promouvoir.

Plus de prix, moins de normes
La venue de Dominique Barrau était également l’occasion de faire le point sur la stratégie syndicale. La crise agricole a de multiples causes : une problématique de prix, une problématique de charges et de normes et les leviers d’action sont à différents niveaux : en local, au niveau de l’Etat et au niveau européen.

La FNSEA travaille sur tous ces plans-là. «Nous devons aboutir à ce que les produits alimentaires ne soient pas bradés. Nous devons redonner une valeur à nos produits. Par ailleurs, nous devons faire prendre conscience à nos décideurs qu’une véritable politique agricole doit être menée, au niveau français et au niveau européen», a-t-il déclaré.

Réagissez à cet article

Attention, vous devez être connecté en tant que
membre du site pour saisir un commentaire.

Connectez-vous Créez un compte ou

Les opinions emises par les internautes n'engagent que leurs auteurs. L'Oise Agricole se reserve le droit de suspendre ou d'interrompre la diffusion de tout commentaire dont le contenu serait susceptible de porter atteinte aux tiers ou d'enfreindre les lois et reglements en vigueur, et decline toute responsabilite quant aux opinions emises,