L'Oise Agricole 25 novembre 2021 a 09h00 | Par Dominique Lapeyre-Cavé

2022, année décisive pour la betterave dans l'Oise

À quelques jours de l'assemblée générale de la CGB 60 le 30 novembre prochain à Estrées-Saint-Denis, c'est l'occasion de faire le point sur les enjeux du moment.

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Pour Alexis Hache, l'année prochaine sera déterminante pour la filière.
Pour Alexis Hache, l'année prochaine sera déterminante pour la filière. - © DLC

Au delà du constat de l'année écoulée et de la récolte qui retrouve des niveaux de rendement dans les moyennes suite à la réintroduction temporaire des néonicotinoïdes dans les traitements de semence, cette réunion, enfin en présentiel, sera l'occasion d'alerter sur le temps fort que constituera l'année 2022 pour les planteurs de l'Oise.

«2022 est une année de renouvellement des contrat des planteurs du secteur coopératif et il va falloir des arguments aux sucriers pour inciter les planteurs à renouveler leurs engagements à l'identique. Ils devront donner une lisibilité sur le prix aux agriculteurs et de la souplesse, notamment en termes de durée d'engagement. Ces signes sont indispensables pour pérenniser le niveau de production et maintenir le tissu industriel», prévient Alexis Hache, président de la CGB 60. C'est un nouveau système de rémunération des planteurs que le responsable appelle de ses voeux. «Il faut assurer au planteur a priori et non pas a posteriori comme maintenant. De même, avec les contraintes sanitaires ou réglementaires auxquelles le secteur peut rapidement être soumis, il ne sera plus possible de signer des contrats de 5 ou 10 ans. Enfin, quel jeune pourrait accepter de prendre des parts sociales s'il n'a pas l'assurance d'une betterave avec un surplus de marge ?» pointe-t-il.

Le contexte très favorable des marchés sucre actuellement doit pousser les fabricants à aller capter cette valeur ajoutée dans l'intérêt de l'ensemble de la filière. La CGB y travaille et fait des propositions afin d'améliorer la rémunération des betteraves.

C'est autour de cette thématique que la table ronde prévue s'organisera, avec notamment le témoignage de Jean-Xavier Mullie, ancien directeur de la coopérative Agora, concernant l'utilisation du marché à terme pour les céréales.

«Le témoignage de planteurs anglais, qui ont mis en place un marché à terme rémunérateur, appuiera la réflexion, complète Alexis Hache. C'est le moment de réinventer l'outil de couverture à terme qui doit assurer des volumes importants et des prix hauts. La survie de nos usines coopératives en dépend. La recherche de surfaces par Saint Louis Sucre notamment est de nature à faire réfléchir les planteurs.»

Au delà de ce point crucial qui fera s'engager ou pas les planteurs, l'assemblée sera aussi l'occasion de faire le point sur les dossiers betteraviers du moment et Franck Sander, le président national de la CGB, abordera le renouvellement des NNI qui doit intervenir pour les prochains semis et éclairer le dossier de la succession culturale pour cette fin 2021, des points qui vont aussi impacter les décisions des planteurs et auxquels la CGB et ses partenaires comme l'ITB sont très attentifs.

«La betterave est à un point charnière et les contraintes ne doivent pas décourager les producteurs. C'est la raison pour laquelle le rôle de la CGB reste toujours aussi important afin de porter des propositions, des améliorations qui soient bénéfiques aux producteurs donc aux sucriers», conclut Alexis Hache.

Rendez-vous le 30 novembre

La conférence annuelle 2021 de la CGB 60 aura lieu en présentiel le 30 novembre à 17 heures, avec accueil au 2 avenue du Maréchal-Foch à Estrées-Saint-Denis, pour un début de réunion à 17 h 30. Présentation d'un pass sanitaire valide, port du masque obligatoire, lavage des mains au gel hydroalcoolique et respect des distances.

Inscription souhaitée à oise@cgb-france.fr ou par SMS au 06 86 37 66 11.

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